Dans deux dictées successives, Jésus précise à Maria Valtorta en quoi consistent les flammes du Purgatoire :
Je te l’explique mais à l’intention de tous, dans une forme qui va choquer beaucoup de personnes qui se croient les dépositaires de la connaissance de l’au-delà et qui ne le sont pas. Les âmes plongées dans ces flammes ne souffrent que pour l’amour. Elles ne sont pas indignes de posséder la Lumière, mais pas tout à fait dignes d’entrer tout de suite au Royaume de la Lumière. Au moment où ils se présentent devant Dieu, ces esprits sont investis de la Lumière. C’est une brève béatitude anticipée qui les assure de leur salut. Elle leur donne la connaissance de ce que sera leur éternité et la pleine conscience de ce qu’ils ont fait à l’âme, la frustrant d’années de bienheureuse possession de Dieu. Plongés ensuite dans le lieu de purification, ils sont assaillis par les flammes expiatrices. Ceux qui parlent du Purgatoire disent la vérité en ceci. Mais ils se trompent en voulant appliquer divers noms à ces flammes. Elles sont un incendie d’Amour. Elles purifient en enflammant les âmes d’amour. Elles donnent l’Amour car, lorsque l’âme est parvenue, par elles, à cet amour auquel elle n’était pas parvenue sur terre, elle en est délivrée et se joint à l’Amour au Ciel.
Puis, quelques jours plus tard :
Voilà le tourment. L’âme se souvient de la vision de Dieu qu’elle a eue dans son jugement particulier. Elle emporte avec elle ce souvenir et, puisque le fait d’avoir entrevu Dieu est une joie qui dépasse toute chose créée, l’âme a hâte d’éprouver cette joie de nouveau. Ce souvenir de Dieu et ce rayon de lumière, qui l’a investie lorsqu’elle a comparu devant Dieu, font en sorte que l’âme ‘voit’ la véritable nature de ses manquements. Cette clairvoyance alliée à la pensée qu’à cause de ces manquements, elle s’est volontairement interdit la possession du Ciel pendant des années ou des siècles, constitue sa peine purificatrice.
Les âmes du purgatoire ne voient donc pas encore Dieu, mais l’aiment déjà comme au ciel. “Elles ont déjà les élans d’amour des bienheureux”.
Beaucoup d’entre nous sommes destinés “à faire un arrêt dans cette demeure” rappelle Jésus dans Maria Valtorta. La durée de cet arrêt se mesure en année et en siècle selon la gravité des manquements qui le motivent.
Selon la Gospa à Medjugorje, un temps de purification sur terre, équivaut à mille temps au Purgatoire. Ce que confirme Jésus dans Maria Valtorta :
Il est juste que vous désiriez pendant mille et mille heures d’expiation d’amour ce que mille et mille fois vous avez manqué de désirer sur terre : Dieu, but suprême des intelligences créées. À chaque fois que vous avez tourné le dos à l’amour, correspondent des années et des siècles de nostalgie amoureuse. Des années ou des siècles selon la gravité de votre faute.
La tiédeur sur terre ne permet donc pas d’échapper à la souffrance, même si, au Purgatoire, les souffrances n’ont rien à voir avec celles de l’Enfer qu’anime la haine.
Sainte Françoise Romaine (1384-1440), dans ses visions du Purgatoire, décrit ce lieu avec sept niveaux dont le dernier est proche de l’enfer et le premier du Ciel. L’âme y est tourmentée.
L’Église cependant s’attarde moins au descriptif du Purgatoire qu’aux suffrages ou prières que les fidèles peuvent et doivent aux âmes du Purgatoire.
Jésus confirme à Maria Valtorta : une messe peut délivrer des âmes du purgatoire et leur sert toujours à abréger, ou adoucir, leur purification. Le devoir et la puissance de prière des vivants sont si importants que Jésus lui demande de souffrir un jour pour elles : le vendredi en souvenir du Vendredi-Saint où Jésus vint ouvrir la porte des Limbes aux justes.