Consécration à l’Esprit Saint

Un véritable adorateur doit se consacrer à l’Esprit Saint chaque jour,  mais le feu qui l’embrase ne lui permet plus de se consacrer seul; il désire consacrer beaucoup de frères et sœurs avec lui.

O ESPRIT SAINT, PAR MARIE, je me consacre à toi; je te consacre ma famille, mes amis, mes ennemis. Je te consacre toutes les personnes que je vais rencontrer aujourd’hui,  toutes les personnes à qui j’ai promis des prières.

Je te livre mon intelligence et leur intelligence. Viens les remplis de ta lumière et de ta parole de science; je te donne mon imagination et leur imagination, ma mémoire et leur mémoire, mes sens et leur sens; viens les transfigurer par ta présence pacifiante.

ESPRIT D’AMOUR, je te consacre mon cœur et leur cœur, pour que tu les changes avec le Cœur miséricordieux de Jésus, notre Sauveur.

ESPRIT DE FEU, ravive constamment le feu sacré en moi et en eux.

O ESPRIT DE FORCE, je te consacre ma volonté et leur volonté afin que par nos moindre actions, Jésus continue d’accomplir toutes les guérisons et tous les miracles qu’il souhaite accomplir dans son peuple.

ESPRIT DE PUISSANCE, je te don ne ma bouche et leur bouche afin que tu parles à travers nous, que nos paroles aient la puissance du Verbe de Dieu pour propager la Bonne Nouvelle, multiplier les conversions et faire éclater la Gloire de notre Père du ciel.

ESPRIT DE SAINTETÉ, je te consacre mes mains et leurs mains afin qu’à chaque instant, elles répètent les gestes de bonté et de compassion de Jésus dans ce monde si troublé.

ESPRIT CRÉATEUR, je te consacre mon corps et leur corps, avec nos fatigues et nos maladies, crée en nous de nouvelles forces par ton souffle de résurrection.

ESPRIT DE SAGESSE , je te consacre tout mon être et tout leur être; fais-nous savourer la présence de Dieu afin que Jésus, Sagesse éternelle, puisse transparaître à travers tout notre être et régner sur l’Univers.

Amen.

(Sr Claire Gagné)

Dévotion au Saint-Esprit

J’ai vu devant moi une colombe, et au-dessus d’elle un calice qui débordait, comme s’il y avait eu une source dedans; et ce qui débordait arrosait la colombe et la lavait. En même temps, j’entendis une voix qui sortait de cette lumière admirable Elle dit:

« Si tu veux Me chercher Me connaître et Me suivre, invoque la Lumière, c’est à dire l’Esprit-Saint, qui a éclairé mes disciples et qui éclaire tous les peuples qui l’invoquent….

Je vous le dis en vérité en vérité, en vérité, qui conque invoquera l’Esprit-Saint Me cherchera et me trouvera, et c’est par lui qu’il me trouvera. Sa conscience sera délicate comme la fleur des champs; et si c’est un père ou une mère de famille, la paix sera dans sa famille, et la paix sera dans son cœur dans ce monde et dans l’autre. Il ne mourra pas dans les ténèbres, mais dans la paix.

Je désire ardemment que vous disiez, que tous les prêtres qui diront une fois le mois la messe du Saint-Esprit, l’honoreront. Et quiconque L’honorera et entendra cette messe, sera honoré par l’Esprit-Saint lui-même, parce qu’il aura la lumière en lui; la paix sera au fond de son âme. C’est lui qui viendra guérir les malades et réveiller ceux qui dorment…

Pour preuve de ceci, tous ceux qui diront cette messe ou l’entendront et qui invoqueront l’Esprit-Saint, n’en sortiront pas sans éprouver une paix au fond de leur âme. Ils ne mourront pas dans les ténèbres. »

Alors j’ai dit: « Seigneur que puis-je faire, moi? Personne ne me croira; Vous voyez l’état ou je suis »

Et Il m’a répondu: « Quand le moment sera venu, moi, je ferai tout, et tu n’y seras pour rien »

La véritable dévotion au Saint-Esprit

Il m’a semblé voir Notre-Seigneur debout, appuyé contre un arbre; et autour de lui, étaient du froment et des raisins qui avaient mûri par l’odeur de la lumière que répandait Notre-Seigneur.

Alors j’entends une voix me dire: « Le monde et les communautés religieuses cherchent des nouveautés dans les dévotions et négligent la véritable dévotion au Paraclet. C’est pour cela qu’il y a l’erreur, désunion, et qu’il n’y a pas la paix et la lumière. On n’appelle pas la lumière comme elle devrait être appelée; et c’est elle qui fait connaître la vérité. Même dans les séminaires, on néglige… Les persécutions règnent et la jalousie existe entre les ordres religieux; et c’est pour cela que le monde est dans les ténèbres. Toute personne, dans le monde ou dans les communautés qui invoquera l’Esprit-Saint et aura sa dévotion, ne mourra pas dans l’erreur. Tout prêtre qui prêchera cette dévotion recevra la lumière pendant qu’il en parlera aux autres ».

Esprit-Saint, inspirez-moi.
Amour de Dieu, consumez-moi.
Au vrai chemin conduisez-moi.
Marie, ma Mère, regardez-moi.
Avec Jésus, bénissez-moi.
De tout mal, de toute illusion,
de tout danger préservez-moi.

Il m’a été dit que, dans l’univers entier, il faut établir que chaque prêtre dise une messe au Saint-Esprit tous les mois, et tous ceux qui y assisteront auront une grâce et une lumière toute particulière.

Il m’a été dit encore que le jour vient ou Satan singera, en des personnes du monde, des prêtres et des religieuses, la forme de Notre Seigneur et ses propres paroles. Mais celui qui invoquera l’Esprit-Saint découvrira l’erreur.

 »J’ai vu tant de choses au sujet de cette dévotion qu’il y en aurait pour écrire des volumes. Mais je ne saurais le rendre. Et puis, je suis une ignorante, qui ne sais ni lire ni écrire. Le Seigneur découvrira la Lumière à qui Il voudra… »

Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié (1878-08-26)

Acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie

Sainte Vierge Marie, ô toute immaculée !

Vous êtes la Mère de Dieu Jésus-Christ notre Seigneur, et la Mère de l’Église, dont nous sommes les membres.

C’est pourquoi Vous êtes aussi ma Mère et ma Reine.

C’est à ce titre que moi, (Votre nom), je m’adresse à Vous au milieu des combats que je livre pour Vous, afin de me confier à Vous pour le triomphe et l’avènement du Règne de votre Fils et Seigneur.

Me souvenant des paroles que Vous avez dites à Lourdes : « Je suis l’Immaculée Conception », et plus encore de la grande promesse que Vous avez faite à Fatima : « Mais à la fin mon Cœur Immaculé triomphera »,

Me souvenant surtout de votre part dans l’œuvre de l’Incarnation et de la Rédemption, qui fonde ces paroles, car c’est en Vous que le Verbe s’est incarné et ce n’est qu’en Vous associant à son Sacrifice qu’Il a voulu me racheter du péché, Vous en ayant rachetée Vous-même en Vous préservant de toutes ses traces,

Et sachant que je glorifie Dieu et que j’accomplis Sa volonté en me tournant ainsi vers Vous,

Je Vous en supplie, ô Mère et Reine de mon cœur, de ma vie et de mes travaux, regardez-moi, votre enfant qui suis aussi votre serviteur. Prenez-moi en pitié, moi qui ne veux au fond de moi-même que travailler à l’instauration dans nos cités du règne de Votre Fils, selon la prière que Lui-même nous a enseignée : « Que votre Règne arrive sur la terre comme au ciel ».

Sachant que la toute puissance du Christ repose entre vos mains et que tout l’amour de son cœur passe par le Vôtre pour se donner à nous, c’est à Vous que je m’adresse et, sûr(e) d’être accueilli(e) par Vous, ô Mère, je me consacre à Vous, à votre Cœur Immaculé.

Par cet acte, je me livre à vous, vous priant de me considérer comme vous appartenant entièrement et sans retour. C’est donc à Vous qu’il appartient de me défendre, de me protéger, de me purifier et de me conduire à la victoire en me faisant remplir dans l’Église et dans le monde la mission que Dieu, dans sa providence, m’a confiée. A Vous, par conséquent, sera aussi la gloire de ce triomphe, c’est-à-dire du service que j’aurai accompli. Par là se réalisera le dessein de Dieu : le Règne du Christ par le Règne de Marie, puisqu’en réalité c’est un seul et même Règne, où tout nous est donné par le Christ, y compris Marie, et où tout nous est donné par Marie, et d’abord le Christ.

Que, donc, je Vous appartienne pour mieux appartenir à mon Seigneur, et que je comprenne toujours mieux que le Règne du Cœur du Christ ne peut être instauré que par le Règne de votre propre Cœur.

C’est pourquoi, ô notre Mère et notre Reine, en scellant avec Vous l’alliance de cette consécration, je m’engage à Vous prier et à Vous faire prier toujours davantage, spécialement par le chapelet quotidien, et d’abord à travailler à Vous connaître et à Vous faire connaître davantage, selon mes propres possibilités. Mais dès maintenant je m’engage à mieux vivre avec Vous, en Vous, par Vous et pour Vous, ma vie chrétienne et mon travail pour l’avènement de votre Règne, par lequel et dans lequel s’instaurera celui de votre Fils, Notre Seigneur.

Et que par là j’apporte ma contribution, telle que Dieu me la demande, à la paix dans le monde et au salut des hommes, à la gloire de vos deux Cœurs unis et de la Très Sainte Trinité, dès maintenant et pour l’éternité.

Ainsi soit-il.

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Acte héroïque en faveur des âmes du purgatoire

Pour votre gloire, ô mon Dieu, pour celle de Marie, la Mère des âmes du Purgatoire, moi, (Votre nom), je remets entre les mains de cette bonne Mère, tous les mérites satisfactoires et tous ceux qui pourront m ’être appliqués, en cette vie et en l’autre, afin qu’elle en fasse profiter les âmes qu’elle veut soulager ou délivrer.

ACTE HÉROÏQUE

Cet acte de charité parfaite en faveur des âmes du purgatoire, si agréable à Dieu, si utile aux défunts, si profitable pour nous, consiste à donner tous nos mérites satisfactoires à ces saintes âmes. Le pape Benoit XIII a accordé, à ceux qui le font, de très précieuses faveurs.— Bref du 23 août 1728, confirmé par les papes Pie VI et Pie IX .— Voici ces faveurs : 1° Indulgence plénière à tout fidèle, à chaque communion et à chaque lundi, où il assiste à la messe pour les défunts ; 2° indulgence plénière aux prêtres, à chacune de leurs messes. Pour gagner ces indulgences, il faut prier quelque peu, aux intentions de notre saint père le pape, dans une visite à l’église. Si l’on entend la messe pour les défunts, le lundi, et si l’on communie, on a deux indulgences plénières à gagner, et deux visites à l’église à faire, en priant aux intentions de notre saint père le pape. On peut prier aux intentions du pape durant la messe elle-même, pour la première visite ; puis, faire une autre visite de quelques minutes, dès la messe achevée. Si l’on ne peut assister à la messe du lundi, on peut gagner cette indulgence plénière à celle du dimanche précédent. 3° En plus, le pouvoir d’appliquer aux défunts, toutes les autres indulgences, même celles qui sont accordées seulement pour les vivants ; 4° enfin, tout mérite purement satisfactoire se change en mérites pour le ciel, où nous seront récompensés au centuple, dit saint Ambroise.

Salve Regina

Salut, Reine, Mère de Miséricorde, notre Vie, notre Douceur, et notre espérance, salut.
Vers toi nous élevons nos cris, pauvres enfants d’Ève exilés.
Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes.
Tourne donc, ô notre Avocate, tes yeux miséricordieux vers nous.
Et, Jésus, le fruit béni de tes entrailles, montre-le nous après cet exil.
Ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie ! Amen.

La Confrérie du Rosaire – Inscription

La Confrérie du Rosaire est une association destinée à répandre largement la dévotion du Rosaire. Elle est très ancienne – la première Confrérie fut établie à Valence en 1221, l’année de la mort de saint Dominique –, très riche en faveurs spirituelles et en privilèges divers que les papes n’ont cessé de lui accorder.

Fiche Inscription Confrérie – Format Microsoft Word

Fiche Inscription Confrérie – Format PDF

Pénitencerie apostolique – le don de l’indulgence

La célébration de l’Année jubilaire n’est pas seulement l’occasion particulière de profiter du grand don des indulgences que le Seigneur nous fait, à travers l’Église, mais elle est également une heureuse occasion pour rappeler à la considération des fidèles la catéchèse sur les indulgences. C’est pourquoi la Pénitencerie apostolique publie, pour ceux qui effectuent les visites jubilaires, cet avis sacré.

RAPPEL À CARACTÈRE GÉNÉRAL SUR LES INDULGENCES

1. L’indulgence est ainsi définie dans le «Code de Droit canonique» (can. 992) et dans le «Catéchisme de l’Église catholique» (n. 1471): «L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints».

2. En général, l’acquisition des indulgences exige des conditions déterminées (ci-dessous, nn. 3-4), et l’accomplissement d’œuvres déterminées (aux nn. 8-9-10 sont indiquées celles qui sont propres à l’Année Sainte).

3. Pour obtenir les indulgences, tant plénières que partielles, il faut, au moins avant d’accomplir les dernières exigences de l’œuvre indulgenciée, que le fidèle soit en état de grâce.

4. L’indulgence plénière peut être obtenue seulement une fois par jour. Mais pour l’obtenir, outre l’état de grâce, il est nécessaire que le fidèle

– possède la disposition intérieure, du détachement complet du péché, même seulement véniel;

– se confesse sacramentellement de ses péchés;

– reçoive la Sainte Eucharistie (il est certes mieux de la recevoir en participant à la Messe; mais, pour l’indulgence, seule la sainte communion est nécessaire);

– prie selon les intentions du Souverain Pontife.

5. Il est bon, mais pas nécessaire, que la Confession sacramentelle, et en particulier la sainte communion et la prière pour les intentions du Pape soient effectuées le jour même où l’on accomplit l’œuvre indulgenciée; mais il est suffisant, que ces saints rites et prières soient accomplis quelques jours (environ 20) avant ou après l’acte indulgencié. La prière selon l’intention du Pape est laissée au choix du fidèle, mais on suggère un «Notre Père» et un «Ave Maria». Pour diverses indulgences plénières il est suffisant d’effectuer une Confession sacramentelle, mais il est requis une sainte communion distincte et une prière distincte selon l’intention du Pape pour chaque indulgence plénière.

6. Les confesseurs peuvent changer, pour ceux qui en sont légitimement empêchés, l’œuvre prescrite ainsi que les conditions requises (exception faite bien sûr du détachement du péché, même véniel).

7. Les indulgences sont toujours applicables à soi­même ou aux âmes des défunts, mais elles ne sont pas applicables à d’autres personnes vivant sur terre.

ASPECTS PROPRES À L’ANNÉE JUBILAIRE

Les conditions nécessaires, ayant été décrites aux nn. 3-4, les fidèles peuvent acquérir l’indulgence jubilaire en accomplissant l’une des œuvres suivantes, regroupées ci-dessous en trois catégories.

8. Œuvres de piété ou religion

– Accomplir un pieux pèlerinage à un sanctuaire ou lieu jubilaire (pour Rome: une des quatre basiliques patriarcales – Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Latran, Sainte Marie-Majeure, Saint-Paul-hors-les-Murs, ou bien à la basilique« Santa Croce in Gerusalemme », à la basilique « San Lorenzo al Verano », au Sanctuaire de la Madone du Divin Amour, à l’une des catacombes chrétiennes, et y participer à une Messe ou à une autre célébration liturgique (les Laudes ou les Vêpres), ou encore a un exercice de piété (Via Crucis, Rosaire, récitation de l’hymne « Akathistos » etc.),

– accomplir une pieuse visite, en groupe ou seul, à l’un des mêmes lieux jubilaires, en s’adonnant à l’adoration eucharistique et à des pieuses méditations, en les concluant par le «Notre Père», le «Credo» et une invocation à la Vierge Marie.

9. Œuvres de miséricorde ou de charité

– rendre visite, pendant une durée appropriée, à des frères dans le besoin ou en difficulté (malades, détenus, personnes âgées seules, personnes handicapées etc.), en accomplissant comme un pèlerinage vers le Christ présent en eux,

– ou bien soutenir par une contribution significative des ouvres à caractère religieux ou social (en faveur de l’enfance abandonnée, de la Jeunesse en difficulté, des personnes âgées indigentes, des étrangers dans divers pays à la recherche de meilleures conditions de vie),

– ou bien consacrer une partie appropriée de son temps libre à des activités utiles pour 1a communauté ou d’autres formes semblables de sacrifice.

10. Œuvres de pénitence

Au moins pendant une journée

– S’abstenir des consommations superflues (tabac, boisson alcoolisées etc.),

– ou jeûner,

– ou s’abstenir de manger de 1a viande (ou d’autres aliments selon les indications des épiscopats),

et allouer une somme convenable aux pauvres.

Donné à Rome, au Siège de la Pénitencerie apostolique, le 29 janvier 2000.

Source

Le Christ Miséricordieux

La genèse de l’image est liée à une vision du Christ Miséricordieux que Soeur Faustine a eue le 22 février 1931, au monastère de Plock (Pologne). Pendant cette vision, le Christ lui a commandé de peindre une image avec une inscription en bas : Jésus, j’ai confiance en Toi (Jezu, ufam Tobie) : « Un soir, dans ma cellule »- dit Soeur Faustine dans son « Petit Journal » – « je vis Jésus vêtu d’une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchant son vêtement sur la poitrine. De la tunique entrouverte sortaient deux grands rayons, l’un rouge, l’autre pâle. (…) Après un moment Jésus me dit » :

« Peins un tableau selon l’image que tu vois, avec l’inscription : Jésus, j’ai confiance en Toi. Je désire qu’on honore cette image, d’abord dans votre chapelle, puis, dans le monde entier » (47).

L’expression de l’image est étroitement liée à la liturgie du premier dimanche après Pâques (la Fête de la Miséricorde). L’Eglise lit ce jour-là l’Evangile selon Saint Jean sur l’apparition du Christ Ressuscité dans le Cénacle et l’institution du sacrement de pénitence (Jn 20, 19-29). Le tableau représente le Sauveur Ressuscité, qui apporte la paix aux hommes par la rémission des péchés, au prix de Sa Passion et de Sa mort sur la Croix. Les rayons de sang et d’eau sortant du Coeur (invisible sur le tableau) transpercé par la lance, ainsi que les stigmates de la Passion laissés par le crucifiement, rappellent les événements du Vendredi Saint (Jn 19, 17-18, 33-37). L’image de la Miséricorde Divine réunit donc ces deux événements Evangéliques qui parlent le plus clairement de l’Amour Miséricordieux de Dieu pour l’homme. Le caractère distinctif de ce portrait du Christ Ressucité est constitué par les deux rayons : L’un rouge et l’autre pâle. Lorsque Soeur Faustine avait demandé à Jésus la signification des rayons, Il lui a répondu :

« Ces deux rayons indiquent le sang et l’eau : le rayon pâle signifie l’eau, qui justifie les âmes ; le rayon rouge signifie le sang, qui est la vie des âmes… Ces deux rayons jaillirent des entrailles de ma Miséricorde, alors que mon Coeur, agonisant sur la Croix, fut ouvert par la lance » (299).

Il faut comprendre par ces paroles du Seigneur Jésus que l’âme est purifiée par les sacrements de Baptème et de pénitence, et elle se nourrit à profusion de l’Eucharistie, ainsi les deux rayons désignent les Saints sacrements mais aussi la Sainte Eglise née du côté transpercé du Christ et Nouvelle Alliance de Dieu avec l’homme conclue dans le sang de Jésus, ils désignent aussi les grâces et les dons de l’Esprit Saint dont l’eau est le symbole biblique. le Seigneur Jésus dit encore :

« Heureux, celui qui vivra dans leur ombre, car la main juste de Dieu ne l’atteindra pas » (299).

Souvent appelé  » le tableau de la Miséricorde Divine « , l’icône dévoile explicitement l’Amour de Dieu pour l’homme ainsi que la grande Miséricorde Divine qui fut révélée pleinement dans le Mystère Pascal de la Rédemption, et qui s’accomplit sans cesse dans les sacrements de l’Eglise. L’icône est un vase pour puiser des grâces et un signe rappelant aux fidèles la nécessité d’avoir confiance en Dieu et de faire Miséricorde à leur prochain. Les paroles situées en bas de l’icône expriment elles aussi, l’attitude de confiance : Jésus, j’ai confiance en Toi. Jésus, a Lui-même demandé que l’icône rappelle la nécessité de pratiquer la charité, par ces paroles :

« Par cette image, je donnerai beaucoup de grâces aux âmes, elle doit leur rappeler les exigences de ma Miséricorde, car même la Foi la plus forte (163) ne sera rien sans l’action » (742).

La vénération de cette icône consiste en une prière pleine de confiance, liée à des actes de Miséricorde. Au culte de l’image Jésus a attaché les promesses suivantes : la grâce du salut, de grands progrès dans la voie de la perfection chrétienne, la grâce de bien mourir ainsi que toutes sortes de grâces et de biens nécessaires pour vivre ici-bas, pourvu que l’on prie avec confiance.

Paroles du Seigneur Jésus à Soeur Faustine :

« Je donne aux hommes un vase, avec lequel ils doivent venir puiser la grâce à la source de la Miséricorde. Ce vase, c’est cette image avec l’inscription : Jésus, j’ai confiance en Toi » (327).

« Par cette image j’accorderai beaucoup de grâces aux âmes, que chaque âme ait donc accès à elle » (570).
« Je promets que l’âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennmis dès ici-bas, et spécialement à l’heure de la mort. Moi-même, je la défendrai comme ma propre gloire » (48).

« Les flammes de la Miséricorde me brûlent, je veux les répandre sur les âmes humaines » (50) .

« Oh ! quelle douleur elles me causent, quand elles ne veulent pas les recevoir (…). Dis à l’humanité douloureuse de se blottir dans mon Coeur Miséricordieux et je la comblerai de paix » (1074).

« L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers ma Miséricorde » (300).

« Parle au monde de ma Miséricorde, que l’humanité entière apprenne à connaître mon insondable Miséricorde. C’est un signe pour les derniers temps, après viendra (230) le jour de la justice. Tant qu’il en est temps, que les hommes aient recours à la source de ma Miséricorde, qu’ils profitent du sang et de l’eau qui ont jailli pour eux » (848).

« Avant de venir comme Juge équitable, j’ouvre d’abord toutes grandes les portes de ma Miséricorde. Qui ne veut pas passer par la porte de ma Miséricorde, doit passer par la porte de ma justice… » (1146).

Acte de consécration à Jésus Miséricordieux

Très Miséricordieux Jésus, Ta bonté est infinie et les trésors de Tes grâces sont inépuisables. J’ai une confiance sans borne en Ta Miséricorde qui dépasse toutes Tes œuvres (Ps 144, 9). Je me consacre totalement et sans réserves à Toi, afin de vivre et de tendre à la perfection chrétienne dans les rayons qui jaillirent de Ton Divin Coeur transpercé sur la Croix.

Je désire propager Ta Miséricorde en accomplissant des œuvres spirituelles et corporelles de Miséricorde, et particulièrement en convertissant les pécheurs, en aidant les pauvres, en consolant les affligés et les malades, en priant pour les agonisants et les âmes qui souffrent au purgatoire.

Protège-moi, car, devant servir à Ta propre gloire, je crains tout de ma faiblesse, mais, en même temps, j’espère tout obtenir de Ton inépuisable Miséricorde. Ô Bon Sauveur, puisse l’humanité entière connaître l’abîme insondable de Ta Miséricorde, avoir confiance en sa toute-puissance et la glorifier ici-bas et dans l’éternité.
Amen.

Source

La confrérie du Rosaire

La confrérie du Rosaire

Origine et excellence de la prière du Rosaire

Une tradition constante et rappelée solennellement à diverses reprises par les papes nous dit que saint Dominique († 1221) est l’instituteur du Rosaire.
Ainsi, dans la bulle Consueverunt du 17 septembre 1569, inaugurant le grand mouvement en faveur du Rosaire qui devait aboutir, deux ans plus tard, à la célèbre victoire de Lépante, le pape saint Pie V écrivait :

« Le bienheureux Dominique (…) vécut lui-même dans des temps semblables aux nôtres, alors que l’hérésie des Albigeois exerçait ses ravages en France et en Italie, jetant dans l’aveuglement de l’impiété un si grand nombre de laïcs et sévissant avec fureur contre le clergé et les prêtres du Seigneur. Guidé par les exemples de ceux qui l’avaient précédé dans le service de Dieu et rempli de l’Esprit-Saint, Dominique leva lui aussi les yeux vers le ciel et fixa son regard sur la montagne sainte, c’est-à-dire sur la glorieuse Vierge Marie, l’auguste mère de Dieu. C’est elle qui, par l’enfantement du Christ, a brisé la tête du serpent infernal. Elle seule a détruit toutes les hérésies. Par le fruit de ses entrailles, c’est elle qui a sauvé le monde de la damnation que nous avait méritée la chute de nos premiers parents. De cette montagne sainte, sans le secours des humains, s’est détachée la pierre qui est le Christ ; et le fils de Marie, immolé sur l’arbre de la croix, a laissé s’épancher de ses blessures les eaux abondantes de la grâce.

« Plein de ces pensées, saint Dominique découvrit alors une méthode facile, accessible à tous, d’une incomparable piété, excellente pour prier Dieu et lui adresser nos supplications. Cette méthode s’appelle le Rosaire ou Psautier de la bienheureuse Vierge Marie. Elle consiste à honorer la mère de Dieu en lui offrant la récitation de la Salutation angélique répétée cent cinquante fois, par analogie aux cent cinquante psaumes de David. Les dizaines sont précédées chacune de l’Oraison dominicale et accompagnées de méditations, pendant lesquelles nous repassons en esprit toute la vie de Notre-seigneur Jésus-Christ.

« Tel est le rite qu’a créé saint Dominique et qu’il a propagé dans toutes les parties de l’Église romaine par l’intermédiaire de ses enfants, les religieux de l’Ordre des Frères Prêcheurs.

« Cette dévotion fut reçue avec faveur par les fidèles. Bientôt, au moyen de ces méditations et de ces prières, les cœurs devinrent tout brûlants des ardeurs de la charité ; on vit une multitude de personnes transformées par cette dévotion ; les ténèbres de l’hérésie disparurent, et la lumière de la foi brilla de nouveau dans le monde. Pour établir d’une manière durable ce culte de Marie, on fonda dans diverses localités, des Confréries érigées par les religieux de l’Ordre des Frères Prêcheurs députés à cet effet par leurs supérieurs, et dans lesquelles on reçut un grand nombre de confrères. »

Ce passage de la bulle Consueverunt est particulièrement remarquable. A lui seul, il constitue tout un traité du Rosaire, parce qu’il en détermine les éléments essentiels avec une clarté parfaite. Il nous indique :

  • 1º Le nom de cette dévotion : Rosaire ou Psautier de Marie.
  • 2º Sa matière, c’est-à-dire les cent cinquante salutations angéliques et les quinze oraisons dominicales récitées dans un certain ordre et par dizaines.
  • 3º Sa forme (au sens scolastique du mot, c’est-à-dire ce qui indique la nature spécifique) : la méditation des mystères de la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
  • 4º Ses qualités. Cette dévotion est une méthode facile, accessible à tous, d’une admirable piété, excellente pour prier Dieu et pour honorer marie.
  • 5º Son auteur, saint Dominique, qui a conçu ce trésor par une inspiration divine.
  • 6º Ses ministres ou promoteurs, les Frères Prêcheurs, qui ont répandu cette dévotion dans toutes les parties de l’Église romaine.
  • 7º Son mode de propagation, c’est-à-dire son extension stable par les Confréries instituées avec le concours des Frères Prêcheurs.
  • 8º Et enfin les effets ou le but de cette dévotion, qui consiste à enflammer les cœurs par la méditation des mystères de la vie du Christ, à illuminer les esprits par les clartés de la foi, à ranimer ainsi dans les âmes les croyances et les vertus chrétiennes, à dissiper les ténèbres de l’erreur, et à faire briller d’un nouvel éclat dans le monde les splendeurs de la vérité révélée.

On voit, par ce dernier point, que l’efficacité du Rosaire est double :

— le Rosaire possède une merveilleuse efficacité d’intercession, tout spécialement contre l’hérésie et l’erreur qui s’attaquent aux âmes ;
— le Rosaire possède aussi une puissante efficacité de sanctification : il est une école de prière, de vertu et de sainteté chrétiennes.

Ce que le Rosaire a été et a fait par le passé, il doit continuer de l’être et de le faire de nos jours. Et cela dépend de tous et de chacun d’entre nous.
En ces temps d’apostasie que nous vivons, il nous faut, nous aussi, fixer nos regards sur la mère de Dieu – la montagne sainte – et nous remplir des pensées qui animaient saint Dominique et saint Pie V. C’est Notre-Dame, par Jésus le fruit de ses entrailles, qui, éternellement, a reçu le pouvoir de briser la tête du serpent Prince de ce monde. Dès lors, ce qu’elle a accompli au XIIIe siècle par l’intermédiaire de saint Dominique pour exterminer l’hérésie albigeoise, ce qu’elle a fait au XVIe siècle par l’entremise de saint Pie V pour endiguer le protestantisme et détruire le péril turc, elle peut, bien plus, elle veut continuer de le faire pour anéantir l’hérésie moderniste et le paganisme actuels – et elle le fera certainement – par le même et unique moyen du saint Rosaire.

Il faut être profondément convaincu de cette vérité fondamentale car elle détermine toute notre foi au Rosaire.

La Confrérie du Rosaire

La Confrérie du Rosaire est une association destinée à répandre largement la dévotion du Rosaire. Elle est très ancienne – la première Confrérie fut établie à Valence en 1221, l’année de la mort de saint Dominique –, très riche en faveurs spirituelles et en privilèges divers que les papes n’ont cessé de lui accorder.

Léon XIII, dans la Constitution Ubi Primum publiée le 2 octobre 1898 et qui constitue la « charte » de la Confrérie du Rosaire, en a fixé le but et la nature :

« La Confrérie du très saint Rosaire est instituée dans le but d’inciter un grand nombre d’hommes, unis par la charité fraternelle, à louer et à prier la Bienheureuse Vierge Marie, et à obtenir, par une oraison unanime, sa protection, en employant la très pieuse formule de prière d’où l’association elle-même a tiré son nom. Et c’est pourquoi, sans rechercher aucun gain, sans demander aucun argent, la Confrérie accepte des hommes de toute condition et n’établit entre eux aucun autre lien que celui de la récitation du Rosaire de Marie. Ce qui fait que chacun n’apportant que peu au trésor commun, en retire beaucoup… Tout confrère qui suit les règles de la Confrérie et qui s’acquitte de la récitation du Rosaire, réunit en intention tous les membres de la société, qui lui rendent, multiplié, le même office charitable. »

 La Confrérie du Rosaire est donc une véritable mutualité de prières et de bonnes œuvres.

Conditions d’admission

Pour faire partie de la Confrérie, il faut :

1. — être inscrit par un père dominicain ou un prêtre autorisé dans le registre d’une Confrérie canoniquement érigée ;

On doit inscrire impérativement son nom (prénom) de baptême (et pour des raisons de commodité pratique, son identité civile).
Tous (à condition d’être baptisé) peuvent être admis, les enfants eux-mêmes s’ils ont atteint l’âge de raison et sont capables de réciter le Rosaire. (Cependant, on ne peut pas inscrire quelqu’un contre son gré, ni un défunt.)

2. — méditer chaque semaine en entier le Rosaire de quinze dizaines (les trois séries de mystères).

On peut évidemment morceler ce Rosaire en le récitant partie par partie et, de même, chaque chapelet.
Il est vivement recommandé de suivre la coutume qui fait réciter les mystères joyeux le lundi et le jeudi, les mystères douloureux le mardi et le vendredi, et les mystères glorieux le mercredi, le samedi et le dimanche.
Cette obligation de méditer au moins le rosaire en entier chaque semaine n’empêche pas, bien au contraire, de méditer le chapelet tous les jours (soit deux Rosaires et un chapelet par semaine), ou même, pour ceux qui le peuvent, le Rosaire entier chaque jour. Cette dernière pratique est même l’idéal auquel il est recommandé de tendre petit à petit, dans la mesure du possible.
On se souviendra, à cet égard, des recommandations de Notre-Dame de Fatima : à six reprises, à chacune de ses apparitions, elle a dit aux enfants : « Je veux que vous récitiez le chapelet tous les jours. »
Pour être accomplie, cette obligation n’a pas à être ajoutée à la pratique quotidienne du chapelet ou aux autres obligations que chacun pourrait avoir contractées (Rosaire vivant, Rosaire perpétuel, Croisade du Rosaire, etc.) ;

3. — posséder un chapelet « rosarié », c’est-à-dire bénit par un père dominicain (ou un prêtre qui en a le pouvoir) avec la formule de bénédiction spéciale réservée à l’Ordre des Frères Prêcheurs. La récitation du Rosaire avec un tel chapelet rosarié (qu’il est souhaitable de conserver sur soi en permanence) ajoute des grâces et des privilèges spéciaux accordés par les papes depuis Benoit XIII.
Cependant, si ce dernier point manque, l’appartenance à la Confrérie et le gain des indulgences qui lui sont associées, sauf celles propres au chapelet rosarié, ne sont pas remises en cause.

A ces trois conditions principales, viennent s’ajouter des conditions facultatives : la réception des sacrements de pénitence et d’eucharistie au jour de la fête de la Confrérie (1er dimanche de chaque mois) et pour la fête du très saint Rosaire (7 octobre) ; la participation aux réunions ou aux processions de la Confrérie si elles existent ; la pratique des bonnes œuvres de la Confrérie, etc.

Aucune des règles de la Confrérie n’oblige sous peine de péché. Celui qui, malgré son engagement, manque à leur observation, se prive seulement des avantages et grâces correspondants. (Il peut néanmoins commettre une faute si ce manquement résulte d’une cause qui est elle-même une faute : paresse, négligence, etc.)

 Avantages de la Confrérie

L’appartenance à la Confrérie du Rosaire procure trois sortes d’avantages :

1. — Un amour croissant et une protection toute spéciale de Notre-Dame.

 Comme le dit saint Bernard : « Il ne périra pas, le dévot de Marie ». De même, saint Louis-Marie Grignion de Montfort a expliqué, dans son Traité de la vraie dévotion à la sainte Vierge ou dans son opuscule intitulé Le Secret de Marie, combien la vraie dévotion à la sainte Vierge est un moyen rapide, facile, direct et sûr de se sauver, de se sanctifier et de ramener beaucoup d’âmes. Or l’appartenance à la Confrérie du Rosaire, par les engagements qu’elle fait prendre, par la présence des autres confrères et les grâces qu’elle procure, encourage cette vraie dévotion et fait grandir dans l’amour de Marie.

2. — Une riche participation aux biens spirituels de tous.

 Comme on l’a lu plus haut dans les paroles de Léon XIII, chaque confrère « n’apportant que peu au trésor commun, en retire beaucoup ». Pourquoi ? Parce que ce trésor est immensément riche et commun à tous en vertu du mystère de la communion des saints. Le Rosaire et les mérites de chacun deviennent ainsi le trésor de tous.
De plus, les confrères du Rosaire jouissent d’une participation spéciale, durant leur vie et après leur mort, aux prières, messes, pénitences, bonnes œuvres de tous les membres présents et passés de la grande famille dominicaine. Ils bénéficient ainsi d’une multitude de saints protecteurs.

 3. — De nombreuses et précieuses indulgences.

Le Père Faber a appellé le Rosaire : « La reine des dévotions indulgenciées ». Ceci doit s’entendre surtout de la Confrérie du Rosaire que plus de trente papes ont enrichie d’indulgences. Ces indulgences peuvent être gagnées pour soi-même ou pour les âmes du Purgatoire.

L’indulgence plenière, si elle est totalement gagnée (cela dépend des dispositions de notre âme : selon que nous sommes purifiés de tout péché véniel et complètement dégagés de toute attache au péché ou non), remet toutes les peines temporelles encore dues par l’âme en état de grâce vivant sur cette terre ou retenue en purgatoire. L’indulgence partielle (et l’indulgence plénière qui n’est pas totalement gagnée) ne remet qu’une partie de ces peines.

Le catalogue des indulgences du Rosaire et de la Confrérie se trouve dans la Constitution Diuturni temporis du pape Léon XIII publiée le 5 septembre 1898 [1].

Voici quelques exemples d’indulgences plénières du Rosaire et de la Confrérie du Rosaire :

  • — Une indulgence plénière, une fois l’an, si l’on récite dévotement le chapelet avec un chapelet rosarié, à condition de s’être confessé et de communier.
  • — Une indulgence plénière à chaque fois que l’on récite dévotement le chapelet devant le saint Sacrement exposé (ou présent dans le tabernacle), à condition de s’être confessé et de communier.
  • — Une indulgence plénière chaque mois, le dernier dimanche du mois, à ceux qui récitent en commun, au moins trois fois par semaine, le chapelet, à condition de visiter une église ce même dimanche et d’y prier aux intentions du Souverain Pontife et de s’approcher des sacrements de pénitence et d’eucharistie.
  • — Deux indulgences plénières, pour l’admission dans la Confrérie. — Elles peuvent être gagnées, soit le jour même de l’admission, soit le dimanche ou le jour de fête qui suit. La première demande la confession et la communion comme conditions. La seconde exige que le nouveau confrère communie dans l’église ou dans la chapelle du Rosaire, qu’il récite cinq dizaines du Rosaire, et qu’il prie aux intentions du Souverain Pontife.
  • — Une indulgence plénière, chaque jour, pour les confrères qui disent le Rosaire entier dans l’espace de vingt-quatre heures, à condition de visiter une église ou un oratoire public.
  • — Une indulgence plénière, tous les jours, si, dans la journée, on récite le Rosaire entier pour le triomphe de l’Église sur ses ennemis. On peut séparer les dizaines, mais la communion et la visite d’une église ou d’une chapelle publique sont requises (S. Pie X, 12 juin 1907).
  • — Trois indulgences plénières, les premiers dimanches du mois, si les confrères prennent part à la procession du Rosaire, et/ou s’ils visitent la chapelle du Rosaire et prient aux intentions du Souverain Pontife, ou s’ils passent quelque temps en adoration devant le saint Sacrement exposé et prient aux intentions du Souverain Pontife.
  • — Une indulgence plénière à l’article de la mort si le confrère reçoit les sacrements de pénitence et d’eucharistie, ou s’il invoque, au moins de cœur ne pouvant le faire de bouche, le saint nom de Jésus, ou si, muni des sacrements et professant la foi de l’Église romaine, il récite le « Salve Regina » et se recommande à la très sainte Vierge.

Il existe également de très nombreuses indulgences partielles, par exemple : Pour chaque récitation du chapelet ; chaque jour, pour le fait d’avoir constamment sur soi ou avec soi un chapelet rosarié ; pour la visite d’un confrère malade, etc.

 Nota.— Pour obtenir les indulgences, il faut : 1. l’intention, au moins générale de les gagner ; 2. être en état de grâce ; 3. accomplir les actes indiqués, librement, de la manière prescrite.

La confession et la communion, si elles sont demandées, peuvent se faire dès la veille (ou dans les huit jours qui précèdent pour la confession), et pendant tout l’octave qui suit. Bien plus, les fidèles qui communient tous les jours, ou à peu près, et qui se confessent au moins deux fois par mois, ne sont pas tenus de se confesser une fois de plus pour gagner les indulgences.

Les intentions du Souverain Pontife sont fixées par l’Église, elles concernent la liberté accordée à l’Église et son exaltation, l’extermination des hérésies, l’extension du règne du Christ et la paix véritable entre les peuples, etc. Lorsqu’il est demandé de visiter une église et d’y prier aux intentions du Souverain Pontife, les prières prescrites sont : le Credo, dans certains cas, le Pater, l’Ave Maria et le Gloria Patri (qui peuvent être dits en français). En dehors de ces cas, la prière aux intentions du Souverain Pontife consiste à dire six Pater, Ave Maria et Gloria.

Quant aux visites à faire à la chapelle ou à l’autel du Rosaire pour y prier, si ce n’est pas possible, on peut obtenir de son confesseur de changer cette condition en une autre œuvre de piété.

Il convient de préciser qu’il n’est pas nécessaire de connaître le détail de toutes ces grâces et indulgences pour en bénéficier.

En conclusion, on se rappelera ces paroles de sœur Lucie de Fatima au père Fuentes, en 1957 [2] :

« La Très Sainte Vierge ne m’a pas dit que nous sommes dans les derniers temps du monde, mais elle me l’a fait voir pour trois motifs:

« Le premier parce qu’elle m’a dit que le démon est en train de livrer une bataille décisive avec la Vierge, et une bataille décisive est une bataille finale où l’on saura de quel côté est la victoire, de quel côté la défaite. Aussi, dès à présent, ou nous sommes à Dieu ou nous sommes au démon; il n’y a pas de moyen terme. »

« Le second parce qu’elle a dit, aussi bien à mes cousins qu’à moi-même, que Dieu donnait les deux derniers remèdes au monde : le saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, et ceux-ci étant les deux derniers remèdes, cela signifie qu’il n’y en aura pas d’autres. »

« Et, troisièmement, parce que toujours dans les plans de la divine Providence, lorsque Dieu va châtier le monde, il épuise auparavant tous les autres recours. Or, quand il a vu que le monde n’a fait cas d’aucun, alors comme nous dirions dans notre façon imparfaite de parler, il nous offre avec une certaine crainte le dernier moyen de salut, sa Très Sainte Mère. Car si nous méprisons et repoussons cet ultime moyen, nous n’aurons plus le pardon du Ciel, parce que nous aurons commis un péché que l’Évangile appelle le péché contre l’Esprit-Saint, qui consiste à repousser ouvertement, en toute connaissance et volonté, le salut qu’on nous offre. (…)

« La Très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations, il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire. Avec le saint Rosaire nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre-Seigneur et obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes. »

Une Confrérie confiée à l’Ordre des Frères Prêcheurs

Voici en quels termes Léon XIII s’adressait au Maître de l’Ordre des Frères Prêcheurs, le 15 septembre 1883 (quinze jours après la publication de l’encyclique Supremi Apostolatus sur le Rosaire et l’institution du mois du Rosaire). Il exhortait les dominicains à « faire connaître et propager de toutes leurs forces la dévotion du Rosaire. Le Rosaire est à vous, il est votre bien propre, un héritage sacré et inaliénable ; par conséquent vous avez une mission spéciale de faire part aux autres de ce bien, de rendre le monde participant de ce trésor confié à votre sollicitude. »

Dans les maux actuels de l’Église (Que pourrait-on dire aujourd’hui !), « je ne juge – continuait le pape – rien de meilleur et de plus opportun que de recommander et de promouvoir cette manière de prier. »

En conséquence, pour réveiller la foi et ranimer l’esprit de prière et de sainteté, « que tous les enfants de saint Dominique se lèvent pour la lutte et que, comme des guerriers puissants, ils se préparent à user dans le combat des armes dont les a pourvus avec tant de prévoyance leur bienheureux Père. Voici ce qu’ils ont à faire : Qu’ils plantent partout le Rosaire de la bienheureuse Vierge Marie ; qu’ils le propagent et le cultivent avec zèle ; que, par leur soins assidus, les peuples soient enrôlés dans ces milices saintes où brillent les insignes du Rosaire ; que les fidèles apprennent à se servir de cette arme, à en faire un usage fréquent ; qu’ils soient instruits des bienfaits, des grâces, des privilèges de cette dévotion. »

Couvent dominicain de La Haye-aux-Bonshommes, F – 49240 Avrillé

[1] — Après Vatican II, les indulgences ont été réduites de manière considérable par l’Église conciliaire. D’après le dernier Enchiridion indulgentiarum (1999), la récitation du chapelet ne donne l’indulgence plénière que dans trois cas : récitation dans une église ou un oratoire, récitation en commun (en famille par exemple), ou récitation en union (par le moyen de la radio ou de la télévision) avec la récitation faite par le pape. Dans les autres cas on ne gagne qu’une indulgence partielle. Il n’est plus question de la Confrérie du Rosaire.
Etant donné le doute légitime qui porte sur les réformes post-conciliaires (n’a-t-on pas été jusqu’à introduire un nouveau « Je vous salue Marie » commençant par ces mots : « Réjouis-toi, Marie… » ?), les membres de la Confrérie du Rosaire peuvent à bon droit espérer recevoir de nombreuses grâces s’il se mettent dans les conditions prévues autrefois pour gagner l’indulgence plénière.
[2] — Frère Michel de la Trinité, Toute la vérité sur le troisième secret de Fatima, t. 3, Saint-Parres-les-Vaudes, CRC, 1985, p. 337-338.

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