Jésus me dit:
« Il y a beaucoup de travail aujourd’hui pour rattraper le temps, non pas perdu mais employé autrement selon ma volonté.
Tu as appris dès les premières heures du jour (à 1 h du matin) ce sur quoi je tiendrai ton esprit fixé, car le premier et unique point qui s’est illuminé pour toi t’a déjà indiqué ce sur quoi tu vas poser les yeux de ton esprit. Ce nom féminin et inconnu qui a résonné en toi comme une cloche qui appelle et ne se calme pas avant de recevoir une réponse, ce nom t’a dit que tu allais, toi aussi, connaître cela. Mais, entre ma vierge et le Maître, tu dois choisir le Maître et faire précéder mon point par celui-ci.
Je te ferai connaître bon nombre de créatures célestes. Chacune apporte son enseignement, utile pour vous qui êtes devenus informés de tout, lecteurs de tout, mais non de ce qui est connaissance pour conquérir le ciel.
Écris. »
J’écris, ou plus exactement je décris.
Cette nuit, je souffrais à en devenir folle en me demandant comment Jésus avait fait pour supporter de telles douleurs à la tête. Je l’interrogeais à ce sujet, car cela m’était une torture telle que je devais serrer les dents pour ne pas hurler au moindre bruit ou mouvement du lit. J’avais l’impression d’avoir autant de cœurs qui battaient rapidement et douloureusement que de dents, sur la langue, les lèvres, le nez, les oreilles, les yeux. Au milieu du front, il me semblait avoir un enchevêtrement de clous qui m’entraient dans le crâne; une ceinture de feu et de douleur montait de ma nuque et irradiait en m’enserrant comme une morsure; au niveau de l’os pariétal droit, j’avais l’impression que le coup d’un objet lourd me heurtait de temps en temps pour m’enfoncer de plus en plus cette ceinture dans la tête, qui résonnait tout entière. Dans mon agonie, je contemplais Jésus depuis le jardin de Gethsémani jusqu’au Calvaire. Et voilà que, juste après sa troisième chute, j’eus une pause de repos physique et spirituel, car il m’est apparu beau, en bonne santé, souriant sur les eaux déchaînées de la mer de Galilée.
Puis les tourments ont repris jusqu’à ce que, vers deux heures, une fois la contemplation de la passion du Seigneur terminée et mon terrible mal de tête un peu calmé (un tout petit peu, vous savez), un nom a résonné en moi: sainte Phénicule.
Qui est-ce? Une inconnue. A-t-elle seulement existé? Bah! Qui en a déjà entendu parler? J’essayais de dormir. Rien à faire: sainte Phénicule, sainte Phénicule, sainte Phénicule!
Personne ne va dormir ici, ai-je pensé, avant de savoir de qui il s’agit. De 15 h à minuit passé la douleur m’avait abattue et rendue inerte, je n’étais plus qu’un corps qui souffrait spasmodiquement et ne parvenait pas même à ouvrir les yeux — Paola pourra vous le dire —. Mais, grâce à la diminution de la douleur qui m’a permis de bouger, j’ai pris une liste des saints et j’ai trouvé qu’elle cite la vierge sainte Phélicule en compagnie de sainte Pétronille, vierge elle aussi. J’ai entendu dire: Phénicule, mais j’ai peut-être mal compris.
En même temps que cette découverte, j’ai vu une jeune femme nue, attachée à une colonne de manière atroce. Puis rien d’autre.
Par obéissance, j’écris maintenant ce que le Maître me montre, sans le remettre à plus tard bien que la tête me tourne.
La mort de sainte Pétronille
Je vois deux jeunes femmes en prière. Une prière très ardente qui doit sûrement pénétrer dans les cieux. L’une est plus âgée. Elle paraît avoir la trentaine; l’autre doit avoir à peine plus de vingt ans. Toutes deux semblent en parfaite santé. Puis elles se lèvent et préparent un petit autel sur lequel elles disposent des toiles précieuses en lin et des fleurs.
Un homme entre, vêtu comme les Romains de l’époque, que les deux jeunes filles saluent avec la plus grande vénération. Il sort d’un sac, qu’il portait sur la poitrine, tout ce qu’il faut pour célébrer une messe. Il revêt ensuite ses habits sacerdotaux et commence le saint sacrifice.
Je ne saisis pas très bien l’évangile, mais il me semble que c’est celui de Marc : « On lui présentait des enfants.. quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant n’y entrera pas. »
Le prêtre consacre les saintes espèces puis se tourne pour donner la communion aux deux fidèles, en commençant par la plus âgée, dont le visage a une ardeur toute séraphique. Il donne ensuite la communion à la seconde. Après avoir reçu les saintes Espèces, elles se prosternent au sol en profonde prière; on dirait qu’elles restent ainsi par pure dévotion.
Après la célébration du rite, qui est la même que celle de Paul dans le Tullianum — sauf que, ici, le célébrant parle plus bas, puisqu’il n’y a que deux fidèles, raison pour laquelle j’ai moins bien compris l’évangile —, le prêtre se tourne pour bénir et descend de l’autel, situé sur une estrade de bois. Seule l’une des jeunes femmes se tourne. L’autre reste prosternée comme avant. Sa compagne l’appelle et la secoue. Le prêtre se penche lui aussi. Ils la soulèvent. La pâleur de la mort se voit déjà sur ce visage, l’œil éteint disparaît sous les paupières, la bouche respire avec effort. Mais quelle béatitude sur ce visage!
Ils l’étendent sur une sorte de long siège qui se trouve près d’une fenêtre ouvrant sur une cour où chante une fontaine. Ils essaient de venir à son aide. Mais elle, rassemblant toutes ses forces, lève une main et montre le ciel; elle ne prononce que deux mots: « Grâce… Jésus », puis elle expire sans agonie.
Tout cela ne m’explique pas ce que vient faire la jeune fille attachée à la colonne que j’ai vue cette nuit. Bien qu’elle soit bien plus pâle et maigre, décoiffée, torturée, j’ai l’impression qu’elle ressemble beaucoup à la survivante qui prie maintenant près de la morte. Et je reste ainsi, dans mon incertitude, pendant quelques heures.
Le martyre de sainte Phénicule.
C’est seulement dans la soirée que je retrouve la jeune fille en pleurs d’avant. Elle se tient maintenant près de la fontaine de la cour sévère dans laquelle seules quelques petites plates-bandes de lys sont cultivées; des rosiers tout en fleurs grimpent sur les murs.
Sainte Phénicule refuse à Flaccus de l’épouser (extraits de « Quo Vadis? »)La jeune fille parle avec un jeune Romain: « Il est inutile d’insister, Flaccus. Je te suis reconnaissante de ton respect et du souvenir que tu gardes de mon amie décédée. Mais je ne peux consoler ton cœur. Si Pétronille est morte, c’est le signe qu’elle ne devait pas être ton épouse. Mais moi non plus. Les jeunes filles de Rome qui seraient heureuses de devenir la maîtresse de ta maison ne manquent pas. Pas moi. Ce n’est pas dû à toi, mais parce que j’ai pris la décision de ne pas contracter mariage.
— Tu es donc prise, toi aussi, par la stupide frénésie de tant de disciples d’une poignée de juifs?
— J’ai décidé de ne pas contracter mariage, et je crois ne pas être folle.
— Et si je te voulais, moi?
— S’il est vrai que tu m’aimes et me respectes, je suis sûre que tu ne voudras pas forcer ma liberté de citoyenne romaine. Au contraire, tu me laisseras suivre mon désir en gardant à mon égard la bonne amitié que j’ai pour toi.
— Ah non! L’une des deux m’a déjà échappé. Toi, tu ne m’échapperas pas!
— Elle est morte, Flaccus. La mort est pour nous une force supérieure, elle n’a pas fui une destinée pour une autre. Elle ne s’est pas suicidée. Elle est morte…
— À cause de vos sortilèges. Je sais bien que vous êtes chrétiennes, et j’aurais dû vous dénoncer au Tribunal de Rome. Mais j’ai préféré penser à vous comme mes épouses. Alors, je te le dis pour la dernière fois: acceptes-tu d’être la femme du noble Flaccus? Je te jure qu’il te vaut mieux devenir la maîtresse de ma maison et abandonner ton culte démoniaque, plutôt que de connaître la rigueur de Rome qui ne tolère pas de voir ses dieux insultés. Sois mon épouse et tu seras heureuse. Sinon…
— Je ne peux pas être ton épouse. Je suis consacrée à Dieu. À mon Dieu. Je ne peux adorer les idoles, moi qui adore le vrai Dieu. Fais de moi ce que tu voudras. Tu peux tout faire de mon corps. Mais mon âme appartient à Dieu, et je ne la vends pas pour les joies de ta maison.
— C’est ton dernier mot?
— Le dernier
— Sais-tu que mon amour peut se transformer en haine?
— Que Dieu te le pardonne! Pour ma part, je t’aimerai toujours comme un frère et je prierai pour ton bien.
— Mais moi, je vais faire ton malheur Je te dénoncerai. Tu seras torturée. Alors, tu m’invoqueras. Alors, tu comprendras que mieux valait la maison de Flaccus que les stupides doctrines dont tu te nourris.
— Je comprendrai que le monde a besoin de ces doctrines pour ne plus avoir de tels Flaccus. Et j’agirai pour ton bien en priant pour toi depuis le Royaume de mon Dieu.
— Maudite chrétienne! En prison! Sois affamée! Que ton Christ te rassasie, s’il le peut ! »
J’ai l’impression que les prisons sont assez proches de la maison de la vierge car la rue est courte, et que le noble Flaccus n’est ni plus ni moins qu’un limier du Questeur de Rome. En effet, quand la vision change d’aspect et me ramène à la salle où j’avais déjà vu la jeune fille attachée à la colonne, je m’aperçois que c’est un tribunal comme celui où Agnès a été jugée. Les différences ne sont pas grandes et, ici aussi, il y a un individu louche qui juge et condamne, et à qui Flaccus sert d’assistant et d’instigateur.
Sortie de la cage où elle se trouvait, Phénicule est amenée au centre de la salle. Elle paraît à bout de forces mais encore empreinte d’une grande dignité. Bien que la lumière l’éblouisse, faible comme elle l’est et accoutumée désormais à l’obscurité de son cachot, elle se tient droite et sourit.
198 > Les questions et les propositions habituelles sont suivies des réponses tout aussi habituelles: « Je suis chrétienne. Je ne sacrifie à aucun autre Dieu qu’à mon Seigneur Jésus Christ. » Elle est condamnée à la colonne.
On lui arrache ses vêtements et c’est nue, en présence du peuple, qu’on lui lie les mains et les pieds derrière une des colonnes du Tribunal. Pour ce faire, on lui disloque les hanches et les bras. La douleur doit être atroce. Mais cela ne suffit pas: on serre les cordes aux poignets et aux chevilles, on la frappe sur la poitrine et sur son ventre nu avec des verges et des fouets, on lui tord les chairs avec des tenailles et on lui fait encore d’autres atroces supplices du même genre que je n’ai pas le courage de raconter.
De temps en temps, on lui demande si elle accepte de sacrifier aux dieux. Phénicule répond d’une voix de plus en plus faible: « Non. Au Christ et à lui seul. Maintenant que je commence à le voir et que toute torture me le rend plus proche, vous voulez que je le perde? Faites votre ouvrage, afin que mon amour soit accompli. Quelles douces noces que celles dont le Christ est l’époux et moi son épouse! C’est le rêve de toute ma vie! »
Lorsqu’on la détache de la colonne, elle tombe à terre, comme morte. Ses membres disloqués, peut-être même brisés, ne la soutiennent plus, ils ne répondent plus à aucun ordre du cerveau. Ses pauvres mains, sciées aux poignets par la corde qui lui a fait deux bracelets de sang vif, pendent comme mortes. Ses pieds, lacérés eux aussi aux malléoles au point de laisser apparaître les nerfs et les tendons, semblent manifestement brisés, à voir comment ils sont repliés d’une manière qui n’est pas naturelle. Mais son visage exprime un bonheur d’ange. Des larmes coulent sur ses joues exsangues, mais ses yeux rient, absorbés en une vision qui la ravit en extase.
Les geôliers ou, mieux, les bourreaux lui donnent des coups de pieds et, de leurs pieds, la poussent vers l’estrade du Questeur comme s’il s’agissait d’un sac immonde au point de ne pouvoir être touché.
« Tu es encore vivante?
— Oui, par la volonté de mon Seigneur
— Tu insistes encore? Veux-tu vraiment la mort?
— Je veux la Vie. Oh! Mon Jésus, ouvre-moi le ciel! Viens, Amour éternel!
— Jetez-la dans le Tibre! L’eau calmera ses ardeurs. »
Les bourreaux la soulèvent brutalement. La douleur des membres brisés doit être atroce. Pourtant, elle sourit. Ils l’enveloppent de ses vêtements, non pas par pudeur mais pour l’empêcher de se maintenir à la surface de l’eau. Précaution inutile!
Avec les membres dans un tel état, on ne peut pas nager. Seule sa tête émerge de l’enchevêtrement des vêtements. Son pauvre corps, jeté sur les épaules d’un bourreau, pend comme si elle était déjà morte. Mais elle sourit à la lumière des flammes, car le soir est maintenant venu.
Parvenus au Tibre, comme s’il s’agissait d’un animal à supprimer, ils la prennent et, du haut du pont, la précipitent dans les eaux sombres. Elle refait deux fois surface puis coule sans un cri.
Les commentaires de Jésus
Jésus dit:
« J’ai voulu te faire connaître ma martyre Phénicule pour t’apporter quelques enseignements à toi comme à tous.
Tu as vu le pouvoir de la prière dans la mort de Pétronille — la compagne et la maîtresse de Phénicule, beaucoup plus âgée que cette dernière — ainsi que le fruit d’une sainte amitié.
Pétronille, qui était une fille spirituelle de Pierre, avait été imprégnée de l’esprit de foi grâce à la vivante parole de mon apôtre. Pétronille faisait la joie de Pierre, elle était sa perle romaine, sa première conquête romaine. Par sa dévotion respectueuse et aimante de l’apôtre, elle l’a consolé de toutes les souffrances de son évangélisation de Rome.
Par amour pour moi, Pierre avait quitté sa maison et sa famille. Mais celui qui ne ment pas lui avait fait trouver en cette enfant réconfort, soin et douceurs féminines, et cela de manière surabondante, débordante, pressante, conformément à mes promesses. Tout comme moi à Béthanie, il trouvait dans la maison de Pétronille aide, hospitalité et surtout de l’amour. La femme est la même, dans le bien comme dans le mal, sous tous les cieux et à travers toutes les époques. Pétronille fut la Marie de Pierre, avec en plus sa pureté d’enfant que le baptême, reçu alors que son innocence n’avait pas encore connu d’outrage, avait portée à une perfection angélique.
Écoute, Maria. Pétronille, dans son désir d’aimer le Maître de tout son être sans que son charme et le monde puissent troubler cet amour, avait prié son Dieu de faire d’elle une crucifiée. Dieu l’a exaucée. La paralysie crucifia ses membres angéliques. Pendant sa longue infirmité, c’est sur ce sol baigné de douleur que fleurirent les plus belles vertus et, en particulier, l’amour pour ma Mère.
Écoute encore, Maria. Quand cela fut nécessaire, sa maladie connut un répit, pour montrer que Dieu est le maître des miracles. Puis, passé ce moment, elle revint la crucifier.
Ne connais-tu pas une autre femme, Maria, à qui son Maître dit quand cela lui est nécessaire, comme Pierre à Pétronille: « Lève-toi, écris, sois forte » et qui, quand cesse ce besoin, redevient une pauvre infirme en perpétuelle agonie?
Une fois l’apôtre mort et Pétronille guérie, elle trouva que sa vie ne lui appartenait plus à elle-même, mais au Christ. Elle n’était pas de ceux qui, une fois le miracle obtenu, s’en servent pour offenser Dieu. Au contraire, elle mit sa santé au service des intérêts de Dieu.
Votre vie est toujours mienne. C’est moi qui vous la donne. Vous devriez vous le rappeler. Je vous la donne comme vie animale en vous faisant naître et en vous gardant en vie. Je vous la donne comme vie spirituelle par la grâce et les sacrements. Vous devriez toujours vous en souvenir et en faire bon usage. Quand ensuite je vous rends la santé, je vous fais presque renaître après une maladie mortelle, et vous devriez vous rappeler encore davantage que cette vie, qui refleurit alors que la chair semblait proche de la tombe, m’appartient. Il vous incombe alors, par reconnaissance, de l’utiliser pour le Bien.
Pétronille a su le faire. Ce n’est pas en vain qu’elle avait assimilé mon enseignement. Elle est semblable au sel qui préserve du mal, de la corruption, elle est la flamme qui réchauffe et éclaire, l’aliment qui nourrit et fortifie, la foi qui rend sûr. Quand viennent l’épreuve, l’assaut des tentations, la menace du monde, Pétronille prie. Elle invoque Dieu. Elle veut appartenir à Dieu. Le monde la veut-il? Que Dieu la défende contre le monde!
Le Christ l’a dit: « Si vous avez de la foi gros comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne: ‘Déplace-toi d’ici à là ». Pierre le lui a répété bien des fois. Elle n’a pas demandé à la montagne de se déplacer. Elle a demandé à Dieu de l’enlever du monde avant qu’elle ne soit écrasée par une épreuve supérieure à ses forces. Et Dieu l’écoute. Il la fait mourir pendant une extase. Pendant une extase, Maria, avant que l’épreuve ne l’écrase. Souviens-t’en, ma petite disciple!
Phénicule était [pour Pétronille] une amie, plus qu’une amie même, une fille ou une sœur, étant donné leur petite différence d’âge d’une dizaine d’années. L’on ne vit pas avec une sainte sans en être sanctifié. Comme l’on ne devient pas dépravé en vivant avec un dépravé. Si le monde se rappelait cette vérité! Au contraire, le monde néglige les saints ou les maltraite, et il suit les satans en le devenant eux-mêmes toujours plus.
Tu as vu la fermeté et la douceur de Phénicule. Qu’est la faim pour celui qui a le Christ pour nourriture? Qu’est la torture pour celui qui aime le Martyr du Calvaire? Qu’est la mort pour celui qui sait qu’elle ouvre les portes de la Vie?
Ma martyre Phénicule est méconnue des chrétiens d’aujourd’hui. Mais elle est bien connue des anges de Dieu qui la voient joyeuse au ciel derrière l’Agneau divin. J’ai voulu te la faire connaître pour pouvoir te parler également de sa maîtresse spirituelle et pour t’encourager à souffrir.
Répète avec elle: « En vérité, je commence maintenant, parmi ces douleurs, à voir Jésus, mon époux, en qui j’ai mis tout mon amour », et pense que j’ai suscité pour toi aussi un Nicomède, pour sauver des eaux des passions ton ‘moi’ que je voulais pour moi, et pour recueillir ce qui, en toi, mérite d’être conservé, ce qui est mien, ce qui peut faire du bien à l’âme de tes frères. »