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Mahomet – La légende
L’islam a son prophète Mahomet/Muhammad qui n’a rien prophétisé et qui n’a laissé aucune trace de son passage sur terre.
En effet en analysant l’historicité de Mahomet selon la méthode historique, il n’est pas possible de démontrer qu’il ait réellement existé.
Il n’y a aucune source primaire :
- Aucun témoin oculaire;
- Aucune œuvre d’art contemporaine;
- Aucun artéfact contemporain;
- Aucune carte contemporaine;
- Aucun livre contemporain;
Il n’y a aucune source secondaire, c’est-à-dire
- Aucune personne l’ayant connu personnellement ou des témoins oculaires;
- Aucune personne en mesure de constater les faits rapportés;
- Aucune personne en mesure d’émettre des opinions sur des sources primaires;
- Aucune personne en mesure de créer des documents basés sur les sources primaires.
Il est impossible de situer dans l’histoire les batailles rapportées par l’histoire musulmane. Pis encore, on invente des faits à rebours.
Mahomet (571 – 632) – Aucune preuve
Né à la Mecque, aurais fait un voyage nocturne sur le dos de sa Bouraq (sourate 17, 1) le la Mosquée Al-Harâm à la Mosquée Al-Aqsâ.
Mahomet né en 571 à la Mecque qui n’existait pas à l’époque. Donc pour camoufler le fait on essaie de faire passer Makoraba pour l’ancienne Mecque.
La Sîra (biographie de Mahomet) a été débutée plus de 130 ans après la sois disant mort de Mahomet. Naturellement, il n’y a aucune source pour appuyer cette biographie.
Mahomet mort en 632, et les travaux de construction de la Mosquée Al-Aqsâ de son voyage nocturne ont débuté plus de 35 ans après sa mort.
Plus on fouille sur l’islam, plus on découvre que c’est une religion (pour être plus exacte, une idéologie) basé sur le mensonge.
L’imposture du Coran
Les musulmans sont tenus de croire que le Coran est descendu d’Allah, incréé, parfait et sans erreur. La seule façon pour un musulman de croire cette bêtise, car s’en est une, c’est de ne pas avoir lu le Coran ou de l’avoir lu avec un esprit dénué de critique. Cela tranche avec la parole de Jésus qui dit Mathieu 7,7 « Demandez et l'on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et l'on ouvrira à qui frappe. » Alors selon la parole de Dieu qui est Vérité, nous allons chercher la vérité à savoir: est-ce que le Coran est le livre parfait?
Quelques erreurs théologiques évidentes du coran
- Sourate 9, 30 :« Les Juifs disent: «’Uzayr est fils d’Allah» et les Chrétiens disent: «Le Christ est fils d’Allah». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu’Allah les anéantisse! Comment s’écartent-ils (de la vérité)?Affirmer cela démontre une profonde méconnaissance de la foi juive. Les juifs n’ont jamais reconnu Jésus-Christ comme fils de Dieu. Ils ont voulu le lapider et l’ont fait crucifier. Aujourd’hui encore, ils attendent le Messie.
- Selon le coran, la Trinité serait constituée de dieu, de Jésus et de Marie. Sourate 5/116: « (Rappelle-leur) le moment où Allah dira: « Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens: « Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d’Allah?» Il dira: « Gloire et pureté à Toi! Il ne m’appartient pas de déclarer ce que je n’ai pas le droit de dire! Si je l’avais dit, tu l’aurais su, certes. Tu sais ce qu’il y a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Tu es, en vérité, le grand connaisseur de tout ce qui est inconnu. »Affirmer cela démontre une profonde méconnaissance de la foi chrétienne. La Trinité est Le Père, Le Fils (Jésus-Christ) et le Saint-Esprit (Paraclet)
- La sourate 2, 62 et sourate 5, 73 se contredisent
Sourate 2, 62: « Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens (les chrétiens), et les sabéens, quiconque d’entre eux a cru en Allah au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur; il n’éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé. »Sourate 5, 73: « Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent: «En vérité, Allah est le troisième de trois.» Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité Unique! Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d’entre eux. »
Alors… les Chrétiens vont au ciel ou en enfer ?
- Sourate 9, 111: «Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah: ils tuent, et ils se font tuer. C’est une promesse authentique qu’Il a prise sur Lui-même dans la Thora, l’Evangile et le Coran. Et qui est plus fidèle qu’Allah à son engagement? Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait: Et c’est là le très grand succès.»Pur mensonge, nulle part dans l’évangile Dieu ne commande le djihad. Matthieu 5, 45-46 «Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton proche, et tu haïras ton ennemi. Et moi je vous dis: Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous deveniez enfants de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes.»
- Sourate 33, 42-43: «O vous qui croyez! Évoquez Allah d’une façon abondante, et glorifiez-Le à la pointe et au déclin du jour. C’est lui qui prie sur vous, – ainsi que Ses Anges -, afin qu’Il vous fasse sortir des ténèbres à la lumière; et Il est Miséricordieux envers les croyants. »Allah prie qui au juste… une autre divinité… ?
- L’auteur du coran confond Marie mère de Jésus et Marie la sœur d’Aaron. Sourate 19,28 «Sœur de Hârûn, ton père n’était pas un homme de mal et ta mère n’était pas une prostituée».
Le problème c’est que la seul Marie qui a pour frère Aaron, c’est Marie sœur de Moïse, née 1400 ans Av J.-C.
Exode 15,20: Marie, la prophétesse, sœur d’Aaron, prit à la main un tambourin, et toutes les femmes virent à sa suite avec des tambourins et en dansant.
Nombres 26,59: Voici les familles de Lévi; la famille des Lobnites, la famille des Hébronites, la famille des Moholites, la famille des Musites et la famille des Coréites. Caath engendra Amram, et le nom de la femme d’Amram était Jochabed, fille de Lévi, que sa mère enfanta à Lévi en Egypte; elle enfanta à Amram Aaron, Moïse et Marie, leur sœur.
Nous pourrions continuer longtemps. On voit bien que par ces simples passages que le coran est loin d’être le livre parfait et incréé. C’est un livre d’homme, imparfait et haineux (Voir l’article suivant sur les versets abrogés et abrogeant).
Versets abrogeants (nâsikh) & versets abrogés (mansûkh)
Versets abrogeant & abrogés
La règle de l’abrogation constitue une clé absolument indispensable pour la compréhension du Coran et donc de l’islam. Si on ne connaît pas cette règle fondamentale, on ne peut qu’être déconcerté ou découragé devant les nombreuses contradictions présentes dans le livre saint des musulmans ; on risque également de se faire « rouler dans la farine » lors de discussions avec des musulmans rusés et/ou malintentionnés.
Anne-Marie Delcambre consacre un bref chapitre de son dernier livre [1] à ce thème. Elle rappelle que « dans le cas de deux versets qui se contredisent, pour les spécialistes, le verset révélé en dernier abroge le verset révélé en premier ». Étant donné que dans le Coran les sourates ne sont pas classées dans l’ordre chronologique mais approximativement par ordre de longueur décroissante (de la plus longue sourate à la plus courte, à l’exception de la première sourate), une question se pose inévitablement : en cas de contradiction entre deux versets, comment savoir quel est le verset révélé en dernier ?
Réponse : « Il faut (…) se référer aux études des savants de l’islam pour connaître l’ordre chronologique ». Ceux-ci distinguent les sourates mecquoises (révélées à La Mecque entre 610 et 622) et les sourates médinoises (révélées à Médine entre 622 et 632).
Le principe du verset abrogeant (nâsikh) et du verset abrogé (mansûkh) est contenu dans le Coran lui-même : Sourate 16 (sourate mecquoise, la 70 ème révélée), verset 101 (ou 103) [2] : « Quand Nous remplaçons un verset par un autre – et Allah sait mieux ce qu’Il fait descendre – ils disent : « Tu n’es qu’un menteur. » Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. » Sourate 2 (sourate médinoise, 87 ème révélée), verset 106 (ou 100) :« Si nous abrogeons un verset ou si nous le faisons passer à l’oubli, Nous en apportons un meilleur ou un semblable. Ne sait-tu pas qu’Allah est omnipotent ? » (Allah modifie son message en fonction de son humeur, du temps qu’il fait et de je ne sais quoi encore! C’est très humain comme réaction et disons-le franchement, cela n’a rien d’un dieu sachant tout, voyant tout et ayant la science infinie. Ndlr Gérard Brazon) Quel est l’intérêt de tout ceci ? La règle de l’abrogation a des conséquences pratiques, concrètes. Illustrons-le.
Deux exemples.
Premier exemple : Pourquoi la consommation d’alcool est-elle interdite aux musulmans ? La sourate 16, verset 67 (ou 69) dit pourtant : « Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a vraiment là un signe pour les gens qui raisonnent ».
Pour répondre à la question, il faut savoir que la sourate 16 est une sourate mecquoise (c’est la 70 ème révélée) et qu’elle est abrogée par la sourate 2 (médinoise, 87 ème révélée), verset 219 (ou 216). Celle-ci est abrogée à son tour par la sourate 4 (médinoise, 92 ème révélée), verset 43 (ou 46). Cette dernière enfin est abrogée par la sourate 5 (médinoise, 112ème révélée), verset 90 (ou 92) : « O les croyants ! Le vin, les jeux de hasard, les statues, les flèches de divination sont une abomination inventée par Satan. Écartez-vous-en afin que vous réussissiez. » On a donc ici affaire à une succession de versets qui s’abrogent les uns les autres, et c’est le dernier d’entre eux (chronologiquement) qui a le dernier mot. « D’après le principe de l’abrogation qui régit l’application du Coran, c’est la sourate 5 qui doit guider la conduite du musulman. Il faut donc ne pas consommer d’alcool » [3].
Deuxième exemple : Pourquoi certains, dont je fais partie, déploient-ils autant d’efforts pour dire, à l’encontre de tant d’autres, que l’islam n’est PAS la religion pacifique et tolérante qu’on a coutume de nous décrire ? Le Coran contient bien de nombreux versets « pacifiques », « gentils », « tolérants ». En effet. Mais il en comprend également d’autres, qui sont « intolérants », d’une extrême violence envers les juifs, les chrétiens, les non-croyants. Dès lors, à quels versets se fier ? Il faut une nouvelle fois savoir à quelle période se rapportent les versets en question. Les premiers (tolérants) appartiennent à la période mecquoise, les seconds (violents) à la période médinoise.
Par conséquent, toujours en vertu de ce principe de l’abrogation (contenu dans le Coran, je le rappelle), les versets qui prêchent l’indulgence, la tolérance, sont abrogés par ceux qui prônent la violence et l’intolérance. Ceux qui invoquent les versets de la période mecquoise pour soutenir que « l’islam est une religion de paix etc. » sont ignorants du principe de l’abrogation, ou pire encore, le connaissent très bien mais mentent par omission afin de vous manipuler.
Anne-Marie Delcambre fournit dans son dernier livre, au chapitre « Sourates du Coran ? », une liste fort précieuse des sourates de La Mecque et de Médine. Sur un total de 114 sourates, 86 sont mecquoises, 28 sont médinoises.
Sont médinoises les sourates suivantes (dans l’ordre de la révélation) : 2, 8, 3, 33, 60, 4, 99, 57, 47, 55, 13, 76, 65, 98, 59, 24, 22, 63, 58, 49, 66, 64, 61, 62, 48, 5, 9, 110. La sourate 2 est ainsi la première sourate de la période médinoise, et les sourates 5, 9 et 110 en sont les dernières.
Arrêtons-nous un instant sur deux sourates médinoises particulièrement importantes.
« La sourate 9, sourate médinoise, l’avant-dernière révélée, est d’une importance primordiale. Le verset 29 de cette sourate 9, révélée en 631, abroge toute disposition antérieure autorisant une attitude plus douce envers les polythéistes, les juifs, les chrétiens, les sabéens et les zoroastriens. Ce verset n’établit plus de différence entre les idolâtres et les monothéistes. » [4]
Or, que dit cette sourate 9, verset 29 ?« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés».(C’est le statut de la dhimmitude qui fait du non musulman un être inférieure. Alors qui est raciste? l’Islam bien sûr et c’est dit clairement dans le Coran. Ndlr Gérard Brazon)
Le verset 4 (ou 4-5) de la sourate 47 (95ème révélée) est appelé « verset du jihad » : il abroge tous les versets appelant à la paix. Et que dit le « verset du jihad » ?
« Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c’est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c’est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d’Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions ». (notons que le bien pensant parle souvent du jihad comme d’une bataille contre soi pour mieux s’élever vers dieu. cette sourate prouve qu’il existe aussi un jihad de violence, de contrainte et de guerre sainte. ndlr Gérard Brazon)
Il faut donc avoir cette règle de l’abrogation à l’esprit lors de toute discussion au sujet de l’islam, que ce soit avec des gens qui l’ignorent et à qui il faut alors l’expliquer, ou avec des gens qui la connaissent mais comptent sur notre ignorance pour avancer leurs pions et nous induire en erreur…
Un cas d’école à connaitre absolument. Il est utilisé par les propagandistes musulmans pour nous faire croire que l’islam est tolérant, c’est le célèbre verset 256 (ou 257) de la sourate 2 qui dit: «Nulle contrainte en religion .» Il est censé nous laisser croire que l’on peut entrer ou sortir de l’islam librement. Certes c’est un verset médinois mais il est abrogé par un autre verset médinois ultérieur, le non moins célèbre verset de la dhimmitude, le verset 29 de la sourate 9, vu précédemment, mais que je cite à nouveau :« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés ».
Tant que cette règle de l’abrogation ne sera pas abrogée, si j’ose dire, les tentatives de ceux qui conseillent de ne tenir compte que des sourates mecquoises n’ont hélas aucune chance d’aboutir.
Le Soudanais Mahmoud Muhammad Taha (1908-1985), pour l’avoir proposé, le paya de sa vie : il fut déclaré coupable d’apostasie et fut pendu le 20 janvier 1985. Il avait soixante-seize ans.
[1] Anne-Marie Delcambre, Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l’islam ? Desclée de Brouwer, 2007 [2] Il existe deux numérotations des versets : moderne (à partir de 1923) et ancienne (avant 1923, donnée ici entre parenthèses si décalage). Pour consulter le coran, en numérotation moderne, traduit en français par Muhammad Hamidullah, savant vénéré par les musulmans francophones : http://oumma.com/coran [3] Anne-Marie Delcambre, op. cit. , p. 52 [4] Anne-Marie Delcambre, op. cit. , p. 27
Zakaria Boutros – Le Coran est il la parole de Dieu ou de la parole de Mahomet
Aux Sources du Coran – par frère Bruno Bonnet-Eymard
Par sa traduction scientifique du Coran, frère Bruno établit d’une manière certaine que les sources du Coran sont bibliques, Ancien et Nouveau Testament. L’islam n’est donc pas une révélation divine comme voudraient nous le faire croire les Musulmans, mais un plagiat de la Bible agrémenté de légendes et d’histoires arabes.
Cette traduction scientifique, à elle seule destructrice du mythe des origines de l’islam, est désormais confirmée par les travaux et découvertes archéologiques des savants Joachim Gnilka et Christophe Luxenberg.
Pourquoi l’Évangile de Barnabé est un faux datant de l’époque médiévale ?
Qu’est-ce que l’ « Évangile de Barnabé » ?
L’Évangile de Barnabé est un livre écrit autour du XVIe siècle qui prétend raconter la vie de Jésus. Il est parfois confondu avec les actes de Barnabé ou l’épître de Barnabé, mais c’est un travail complètement différent de ceux-ci en termes de style et de contenu.
L’auteur essaie de se faire passé comme un apôtre de Jésus et se présente comme étant Barnabé. Il fait plusieurs revendications qui incompatibles avec les quatre évangiles canoniques.
Selon ce texte, Jésus n’était pas le Fils de Dieu, mais seulement un prophète:
Jésus confessa et dit la vérité : “Je ne suis pas le Messie” » (Évangile de Barnabé, chapitre 42)
Le livre affirme également que le corps de Jésus a été élevé au ciel par un acte de Dieu, et que c’était en fait Judas Iscariote qui a été fait ressembler à Jésus et qui a été crucifié à sa place :
Alors, l’admirable Dieu agit admirablement : Judas devint si semblable à Jésus par son langage et dans son visage que nous crûmes que c’était Jésus. (Évangile de Barnabé, chapitre 216)
Ils l’emmenèrent au mont Calvaire où on suspendait les malfaiteurs. Là, ils le crucifièrent nu pour que la moquerie soit plus grande. Judas ne faisait vraiment autre que crier : « Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, car le malfaiteur a fuit et moi je suis tué à tort ? «
En vérité, je le dis, sa voix, son visage et sa personne ressemblaient tellement à Jésus que ses disciples et ses fidèles, croyaient tout à fait que c’était Jésus. Certains d’entre eux s’éloignèrent de la doctrine de Jésus, en croyant qu’il était faux Prophète et qu’il avait opéré ses miracles grâce à la magie. Jésus en effet avait dit qu’il ne mourrait qu’aux approches de la fin du monde et qu’à ce moment-là il serait enlevé du monde. (Évangile de Barnabé, chapitre 217)
Ce compte-rendu de la Crucifixion reflète bien le point de vue islamique des événements rapportés par le Coran:
« Et à cause leur parole : « Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager d’Allah »… Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié; mais ce n’était qu’un faux semblant! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué.
Mais Allah l’a élevé vers Lui. Et Allah est Puissant et Sage. » (Coran 4:157-158)
Si l’Évangile de Barnabé avait été vraiment écrit par un disciple de Jésus, alors ce serait une preuve très forte de la fiabilité de ce passage du Coran. En fait, certains sceptiques du christianisme ont utilisé l’Évangile de Barnabé pour réfuter la croyance essentielle commune à tous les chrétiens, selon laquelle Jésus est divin.
Cependant, la réalité est que les chercheurs sont pratiquement unanimes dans leur opinion que c’est un texte médiéval faussement attribué à Barnabé.
Quand a-t-il été écrit?
On ne sait pas exactement quand, pourquoi, ni par qui l’Évangile de Barnabé a été écrit, mais les chercheurs nous ont donné une date approximative basée sur des indices dans le texte.
Parmi les manuscrits qui ont survécu et qui sont confirmés, il en existe un en espagnol et un en italien. Le manuscrit italien est généralement daté autour de l’an 1600 et la version espagnole autour de l’an 1800. Le bibliste Jan Joosten croit cependant que les indices internes mènent à une date antérieure :
Durant cette période, la date ne peut être fixée que sur la base du contenu du texte. Parce que beaucoup de ce qui est dit dans Barnabé est plus ou moins atemporelle, les quelques détails qui peuvent être liés à une période précise pointent vers le quatorzième siècle. La meilleure preuve est la mention du jubilé du centenaire dans les chapitres 82 et 83. Comme le Jubilé chrétien a été raccourci en 1349 à 50 ans (et plus tard à 25 ans), la notion d’un jubilé du centenaire daterait donc de la première moitié du 14e siècle. Bien qu’elle soit fréquemment rejetée par les chercheurs, qui préfèrent une date ultérieure, cet élément de preuve n’a jamais été effectivement été contré. ( Traduction de « The Date and Provenance of the Gospel of Barnabas »)
- En plus de l’exemple de Jooten sur le Jubilé chrétien, il existe d’autres anachronismes dans les manuscrits, comprenant:
- Au chapitre 152, on y décrit le vin comme étant stocké dans des tonneaux de bois, qui n’ont pourtant été largement utilisés dans l’Empire romain qu’environ 300 ans après l’époque de Jésus.
- Au chapitre 91, on fait référence à une période de 40 jours de jeûne annuel, mais un jeûne de 40 jours pendant le carême ne peut pas être retracé antérieurement à l’an 325.
Les citations de l’Ancien Testament correspondent aux textes de la Vulgate latine, auquel saint Jérôme n’avait même pas commencé à traduire avant l’an 328.
Ce ne sont là que quelques exemples, mais il y en a beaucoup plus.
Si l’Évangile de Barnabé avait bien été écrit par l’apôtre comme il le prétend, alors il ne devrait pas contenir autant d’erreurs flagrantes.
Attention aux rumeurs
Il y a « nouvelle » qui apparaît de temps à autre sur internet qui prétend qu’une ancienne version datant de plus de 1500 ans de l’Évangile de Barnabé a été trouvée en Turquie et que le Vatican est très nerveux à ce que cette découverte devienne publique.
Cette revendication a commencé à circuler en 2012, après que le ministère turc de la Culture et du Tourisme a confirmé qu’elle avait déposé un manuscrit biblique de 52 pages et écrit en syriaque au musée d’ethnographie d’Ankara. Les journaux turcs ont alors spéculé qu’il pouvait s’agir d’une copie de l’Évangile de Barnabé.
Même si cette version turque était éventuellement datée de 1500 ans, c’est encore beaucoup trop tard pour avoir été écrit par un apôtre de Jésus… et je suis certain qu’aucune personne au Vatican ne souffre de trouble de sommeil à cause de cette découverte.
Il n’y a pas encore eu de vérification sur le contenu de ce manuscrit et aucun test confirmant son âge n’a encore été rendu public.
Cet article est une traduction personnelle de l’article « Why the ‘Gospel of Barnabas’ is a Medieval Fake » de Jon Sorensen.