Vision de l’enfer

« Aujourd’hui j’ai été dans les gouffres de l’enfer, introduite par un ange. C’est un lieu de grands supplices, et son étendue est terriblement grande.

Genres de supplices que j’ai vus :

  1. le premier supplice qui fait l’enfer c’est la perte de Dieu ;
  2. le deuxième – les perpétuels remords ;
  3. le troisième – le sort des damnés ne changera jamais ;
  4. le quatrième supplice – c’est le feu qui va pénétrer l’âme sans la détruire, c’est un terrible supplice, car c’est un feu purement spirituel, allumé par la colère de Dieu ;
  5. le cinquième supplice – ce sont les ténèbres continuelles, une terrible odeur étouffante et malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient tout le mal des autres et le leur ;
  6. le sixième supplice – c’est la continuelle compagnie de Satan ;
  7. le septième supplice – le désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.

Ce sont des supplices que tous les damnés souffrent ensemble, mais ce n’est pas la fin des supplices. Il y a des supplices qui sont destinés aux âmes en particulier, ce sont les souffrances des sens.

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Chaque âme est tourmentée d’une façon terrible et indescriptible par ce en quoi ont consisté ses péchés. Il y a de terribles cachots, des gouffres de tortures où chaque supplice diffère de l’autre ; je serais morte à la vue de ces terribles souffrances, si la toute-puissance de Dieu ne m’avait soutenue.

Que chaque pécheur sache : il sera torturé durant toute l’éternité par les sens qu’il a employés pour pécher.

J’écris cela sur l’ordre de Dieu pour qu’aucune âme ne puisse s’excuser disant qu’il n’y a pas d’enfer, ou que personne n’y a été et ne sait comment c’est. Moi, Sœur Faustine, par ordre de Dieu, j’ai été dans les gouffres de l’enfer, pour en parler aux âmes et témoigner que l’enfer existe.

Je ne peux en parler maintenant [en 1936], j’ai l’ordre de Dieu de le laisser par écrit. Les démons ressentaient une grande haine envers moi, mais l’ordre de Dieu les obligeait à m’obéir. Ce que j’ai écrit est un faible reflet des choses que j’ai vues. J’ai remarqué une chose : qu’il y a là-bas beaucoup d’âmes qui doutaient que l’enfer existe.

* * *

Quand je suis revenue à moi, je ne pouvais pas apaiser ma terreur de ce que les âmes y souffrent si terriblement, c’est pourquoi je prie encore plus ardemment pour la conversion des pécheurs, sans cesse j’appelle la miséricorde divine sur eux. Ô mon Jésus, je préfère agoniser jusqu’à la fin du monde dans les plus grands supplices que de T’offenser par le moindre péché. »

– Extrait du Petit Journal, n° 741