Traité de l’obéissance – Chapitre CLIV, CLV, CLVI

CLIV.- Ou se trouve l’obéissance, ce qu’elle est, ce qui la fait perdre, et ce qui prouve qu’on la possède.

1. Alors Dieu le Père jeta, dans sa bonté, un regard miséricordieux sur cette âme, et il lui dit: Ma douce et bien-aimée fille, les saints désirs et les demandes justes méritent d’être exaucés. Je suis la Vérité souveraine et je remplirai les promesses que je t’ai faites, en exauçant ta prière. Tu me demandes où tu peux trouver l’obéissance, la cause qui peut te la faire perdre, et à quel signe tu reconnaîtras que tu la possèdes, ou qu’elle te manque.

2. Je te répondrai d’abord que tu trouveras l’obéissance d’une manière parfaite dans mon aimable Verbe, mon Fils unique. Cette vertu a été si ardente en lui, que pour l’accomplir il s’est élancé vers la mort ignominieuse de la Croix. Si tu veux savoir ce qui l’a fait perdre, regarde le premier homme, et tu verras comment il a transgressé le commandement que je lui avais imposé. C’est l’orgueil qui lui a fait perdre l’obéissance, par amour pour lui-même et par complaisance pour sa, compagne. Telle fut la cause qui lui ravit l’obéissance, et qui le fit tomber dans la révolte, perdre la vie de la grâce et l’innocence, trouver la mort, la corruption et la misère, non seulement pour lui, mais pour le genre humain tout entier.

3. Le signe qui prouve qu’on possède la vertu de l’obéissance, c’est la patience. L’impatience, au contraire, montre qu’on en est privé, ainsi que je te l’ai déjà fait clairement comprendre. Mais remarque qu’il y a deux obéissances, une bonne et une autre parfaite. Elle ne sont pas séparées, mais elles sont unies ensemble, ainsi que je te l’ai expliqué en te parlant des préceptes et des conseils, dont les uns sont bons et les autres parfaits.

4. Nul ne peut entrer dans la vie éternelle que par l’obéissance. C’est la clef de l’obéissance qui a ouvert la porte du paradis, fermée par la désobéissance d’Adam. Quand je vis que l’homme, que j’aimais tant, était privé de la fin glorieuse pour laquelle je l’avais créé, et qu’il ne pouvait, jamais revenir à moi par lui-même, je me sentis forcé par mon ineffable bonté de prendre les clefs de la sainte obéissance et de les remettre aux mains de mon Fils bien-aimé, qui, fidèle à mes ordres, ouvrit la porte du ciel; et nul, depuis, ne peut entrer par cette porte, si ce divin portier ne lui ouvre avec la clef de l’obéissance; car il a dit dans l’Évangile que personne ne peut venir à moi que par lui.

5. Mon Fils vous a laissé la douce clef de l’obéissance, lorsque, retournant vers moi avec la palme de la victoire, il est monté au ciel en s’éloignant des hommes. Il a confié cette clef à son Vicaire, au Pape, qu’on peut bien appeler le Christ sur terre auquel vous êtes tous obligés d’obéir jusqu’à la mort. Si quelqu’un se sépare de son obéissance, il est sans aucun doute en état de damnation, à moins qu’il ne change avant de mourir, ainsi que je te l’ai expliqué ailleurs.

6. Je veux maintenant que tu voies cette belle vertu de l’obéissance dans l’Agneau sans tache, et que tu comprennes d’où elle vient en lui. Si tu me demandes d’où procède l’obéissance si prompte de mon Fils, tu sauras qu’elle vient de son amour pour mon honneur et pour votre salut. Et cet amour, d’où vient-il? De la claire vision que son âme avait de l’essence divine et de l’éternelle Trinité. Il me contemplait toujours, et cette vision produisait en lui d’une manière parfaite cette fidélité que la lumière de la foi ne produit qu’imparfaitement en vous. Aussi m’a-t-il été très fidèle, à moi qui suis son Père et il a couru à cette lumière glorieuse dans la voie de l’obéissance, avec toute l’ardeur de l’amour.

7. L’amour n’est jamais seul; il était accompagné de toutes les vertus royales, qui puisent la vie ait foyer de la vraie charité. Mais les vertus étaient bien différentes en lui qu’en vous. Entre toutes, l’amour possède la vertu d’une invincible patience, qui est comme sa moelle, et qui montre clairement si une âme est eu état de grâce, et si elle aime véritablement ou non. La mère des vertus, qui est la charité, a donné la patience pour sœur à l’obéissance, et les a tellement unies, qu’elles ne peuvent jamais vivre l’une sans l’autre.

8. L’obéissance a l’humilité pour nourrice; c’est elle qui l’alimente chaque jour. On est aussi obéissant qu’on est humble, et aussi humble qu’on est obéissant. L’humilité est la nourrice qui aide la charité, et qui nourrit de son lait la vertu de l’obéissance; elle la couvre d’opprobres, elle la revêt du mépris de soi-même, afin de me plaire davantage. Quel en est le plus parfait modèle? C’est mon Fils, le doux Jésus. Qui s’est plus abaissé et méprisé? N’est-ce pas lui, puisqu’il a été abreuvé d’opprobres, de moqueries et d’affronts, puisqu’il a sacrifié sa vie corporelle pour me plaire? Qui a été plus patient? Jamais on n’entendit sortir de sa bouche la plainte ou le murmure; il a reçu avec patience les injures, et il suivit avec amour l’obéissance qui lui avait été imposée par moi son Père.

9. C’est donc en lui que vous trouverez la parfaite obéissance; il vous en a donné la règle en l’accomplissant le premier lui-même. Sa doctrine vous enseigne la voie, puisqu’elle est la voie directe qui conduit à Celui qui est la vie, et qui vous a dit dans l’Évangile qu’il était la voie, la vérité et la vie (S. Jean. XIV, 6). Celui qui marche dans cette voie est dans la lumière, et celui qui marche dans la lumière ne se heurte pas, et n’est heurté par personne sans s’en apercevoir, parce qu’il s’est retiré des ténèbres de l’amour-propre, qui fait tomber dans la désobéissance. Car, comme je te l’ai déjà dit, la compagne de l’obéissance est l’humilité.

10. Je te le répète aussi, c’est de l’orgueil que procède la désobéissance, qui vient de l’amour- propre. La sœur que l’amour-propre donne à la désobéissance est certainement l’impatience. L’orgueil la nourrit, et, au milieu des ténèbres de l’infidélité, il fait courir l’âme dans la voie mauvaise, jusqu’à ce qu’elle trouve la mort éternelle. Il vous faut tous nécessairement lire dans le Livre glorieux où vous trouverez l’obéissance enseignée avec toutes les autres vertus.

CLV.- L’obéissance est la clef qui ouvre le ciel.

1. Après t’avoir montré où se trouve l’obéissance, d’où elle vient, quelle est sa compagne et qui la nourrit, je vais te parler des obéissants et des désobéissants, de l’obéissance générale et de l’obéissance particulière, c’est-à-dire de l’obéissance des préceptes et de celle des conseils.

2. Toute votre foi est fondée sur l’obéissance, et c’est par l’obéissance que vous vous montrez fidèles. Ma Vérité a établi dans la loi les préceptes que vous devez observer; le plus grand est celui de m’aimer par dessus toute chose, et d’aimer le prochain comme vous-mêmes. Et ces préceptes sont tellement unis ensemble, que vous ne pouvez pas en observer un sans observer tous les autres, ou en violer un sans violer tous les autres.

3. Si quelqu’un observe ces deux commandements, il garde les autres, et il est fidèle envers moi et envers son prochain; il m’aime et il persévère dans ma charité, il est obéissant par conséquent et se soumet à tous les préceptes de la loi, et au prochain à cause de moi. Il souffre tout avec patience et humilité, même la peine et l’injure qui lui vient du prochain. Cette obéissance est d’une telle efficacité, qu’elle vous donne la grâce, comme la désobéissance vous a donné la mort.

4. Il ne suffirait pas que l’obéissance se fût trouvée dans mon Verbe incarné pour votre salut, si elle ne se trouvait pas en vous. Car je te l’ai dit, c’est la clef qui ouvre le ciel, et mon Fils l’a remise et confiée aux mains de son Vicaire. Son Vicaire la remet entre les mains de tous ceux qui, ayant reçu le baptême, promettent volontairement de renoncer au démon, au monde et à ses pompes. C’est cette promesse qui donne la clef de l’obéissance, et cette clef de chacun est la même clef que celle du Verbe.

5. Si quelqu’un ne marche pas à la lumière de la foi, et ne cherche pas à ouvrir avec la main de l’amour cette porte de la vie éternelle, il ne pourra jamais entrer avec cette clef, quoique mon Verbe l’ait déjà ouverte. Je vous ai créés sans vous, vous ne me l’avez pas demandé, et je vous ai aimés avant votre naissance; mais je ne peux pas vous sauver sans vous. Il faut donc prendre à la main cette clef de l’obéissance et ne pas vous arrêter, mais marcher dans la voie de la Vérité incarnée, en suivant fidèlement sa doctrine.

6. Oui, vous ne devez pas vous arrêter à des choses finies, en plaçant vos affections comme le font les insensés qui suivent le vieil homme, Adam, qui jeta la clef de l’obéissance dans la fange du péché, la brisa avec le marteau de l’orgueil, et la laissa ronger par la rouille de l’amour-propre. C’est pour cela que mon Fils bien-aimé est venu avec cette clef de l’obéissance; il l’a purifiée dans le feu de la charité divine; il l’a retirée de la fange et l’a parfaitement lavée dans son Sang; il l’a redressée avec l’instrument de la justice, en travaillant vos iniquités sur l’enclume de son Corps sacré; il l’a si bien réparée, que toutes les fois qu’un homme l’a faussée par son libre arbitre, il peut la redresser par son libre arbitre, avec ma grâce et les mêmes instruments.

7. O homme aveugle et malheureux, comment, lorsque tu as brisé cette clef de l’obéissance, négliges-tu de la réparer? Penses-tu que la désobéissance, qui a fermé le ciel au premier homme, te l’ouvrira, et que l’orgueil qui en a été précipité t’y fera monter? Crois-tu entrer aux noces avec un vêtement sale et déchiré? Crois-tu qu’en t’arrêtant et en t’enchaînant toi-même avec les liens du péché, tu pourras marcher et ouvrir cette porte sans clef? Ne te laisse donc pas ainsi abuser par l’imagination. Il faut que tu sois délivré; il faut sortir du péché mortel par la contrition du cœur, par l’humble confession de la bouche et la satisfaction des œuvres, avec le ferme propos de te corriger et de ne plus m’offenser.

8. De cette manière tu mépriseras, tu dépouilleras, tu jetteras par terre le vêtement qui te souille; tu prendras la robe nuptiale pour courir à la lumière de la foi, en portant dans ta main cette clef de l’obéissance qui ouvre la porte. Attache, attache cette clef avec le cordon de l’abjection, du mépris de toi-même et du monde; fixe-la au saint désir de me plaire à moi, ton Créateur. Que ce désir te soit comme une forte ceinture qui t’empêche toujours de la perdre.

9. Apprends, ma fille bien-aimée, que beaucoup prennent la clef de l’obéissance, parce qu’ils ont vu à la lumière de la foi qu’ils ne pouvaient sans elle échapper à la damnation; mais ils la tiennent à la main, sans l’attacher à ce cordon et à cette ceinture dont je te parle. Ils ne se ceignent pas du désir de me plaire, parce qu’ils s’aiment eux-mêmes, et ils n’y pendent pas le cordon de l’abaissement, parce qu’au lieu de souhaiter l’humiliation, ils recherchent plutôt la louange des hommes.

10. Ceux-là sont exposés à perdre la clef de l’obéissance lorsqu’il leur arrive quelque peine, quelque épreuve spirituelle ou corporelle; et s’ils n’y font attention, ils peuvent la perdre pour toujours, en négligeant de retrouver à temps le saint désir; car, pendant qu’ils vivent, ils peuvent s’ils veulent, ressaisir la clef de l’obéissance; mais s’ils ne savent pas vouloir, ils ne la retrouveront jamais. Et qui est-ce qui montrera qu’ils l’ont perdue? L’impatience, parce que la patience est la compagne inséparable de l’obéissance. Dès que quelqu’un n’est pas patient, il est évident que l’obéissance n’habite pas son âme.

11. Oh! combien est douce et glorieuse cette vertu de l’obéissance, par laquelle existent toutes les autres vertus, parce qu’elle est niée de la charité! Sur elle est fondée la pierre de la sainte foi; c’est une reine magnifique; celui qui l’épouse est riche de tous les biens et ne ressent jamais aucun mal. Tous ses jours sont pleins de paix et de repos; les flots d’une mer irritée ne peuvent lui nuire par leurs orages. Le centre de son âme est inaccessible à la haine, même au temps de l’injure, parce qu’il veut obéir et qu’il connaît le précepte du pardon.

12. Il ne sent aucune amertume lorsque ses désirs ne sont pas satisfaits, parce que l’obéissance fait qu’il ne désire réellement que moi, qui peut, qui sait, qui veut satisfaire tous ses désirs. Il s’est dépouillé de toutes joies mondaines, et il trouve en toutes choses une heureuse paix, car il a épousé cette grande reine, l’obéissance, que j’ai comparée à une clef,

13. O douce obéissance, qui navigues sans peine et qui arrives sans péril au port du salut! tu ressembles au Verbe, mon Fils bien-aimé; tu montes la barque de la sainte Croix, tu es prête à tout souffrir plutôt que de manquer à l’obéissance de mon Verbe et de t’éloigner de sa doctrine. Elle est pour toi comme une table sur laquelle tu prends la nourriture des âmes, en te passionnant d’amour pour le prochain. Tu es toute parfumée d’une humilité sincère, et tu ne désires rien de ton prochain en dehors de ma volonté. Tu es droite sans détour, parce que tu rends le cœur simple et charitable sans réserve et sans dissimulation. Tu es comme l’aurore qui annonce la lumière de la grâce divine; tu es comme le soleil qui réchauffe celui qui te possède, parce que l’ardeur de la charité ne t’abandonne jamais. Chaque jour tu fécondes la terre, parce que tu fais produire au corps et à l’âme un fruit qui donne la vie à l’homme et à son prochain.

14. Tu plais à tout le monde, parce que ton visage n’est troublé par aucun orage, mais qu’il est toujours éclairé par la douce lumière de la patience. Ton calme vient de ta force; tu es si grande et si puissante par ta persévérance, que tu vas de la terre jusqu’au ciel, et que tu l’ouvres par son moyen. Tu es une perle précieuse, mais cachée, que beaucoup méconnaissent et que le monde foule aux pieds; mais en te méprisant toi-même et en te faisant petite en toute occasion, tu élèves les créatures qui te possèdent. Ton pouvoir est si grand, que personne ne peut te commander, parce que tu es affranchie de la servitude mortelle de la sensualité, qui détruisait la grandeur. En tuant cet ennemi avec la’ haine et le mépris de toi-même, tu as reconquis toute ta liberté.

CLVI.- De la misère des désobéissants et de l’excellence des obéissants.

1. Ma fille bien-aimée, tout ce que ma bonté a fait, a été fait pour que le Verbe, mon Fils unique, réparât cette clef de l’obéissance. Les hommes du monde, qui n’ont aucune vertu, ne veulent pas s’en servir; ils sont au contraire comme des animaux sans frein, car ils n’ont pas le frein de l’obéissance, et ils vont de mal en pis, de péché en péché, de misère en misère, de ténèbres en ténèbres, de mort en mort, jusqu’à ce qu’ils tombent dans l’abîme de la dernière mort, où le ver de la conscience les ronge éternellement.

2. Ils pourraient bien revenir à l’obéissance et se soumettre aux préceptes de la loi; ils ont encore le temps de pleurer dans leur cœur, mais parce qu’ils ont vieilli dans la désobéissance, il leur est difficile de rompre cette longue habitude du péché. Personne ne doit compter sur des délais, et il est bien dangereux d’attendre le moment de la mort pour ressaisir la clef de l’obéissance. On peut, on doit même espérer en moi pendant toute la vie présente; mais c’est s’exposer beaucoup que de différer sa conversion, et de compter sur un temps qu’on n’a pas, tandis qu’on perd celui que ma grâce accorde.

3. Quelle est la cause de ce malheur et de cet aveuglement, si ce n’est les hommes qui méconnaissent ce trésor? Les nuages de l’amour-propre et de l’orgueil les ont séparés de l’obéissance et fait tomber dans la révolte. Parce qu’ils ne sont plus obéissants, ils ne sont plus patients, et leur impatience leur cause des maux insupportables. Ils sont détournés de la voie de la vérité pour su perdre dans celle de l’erreur et du mensonge; ils deviennent les esclaves et les amis des démons, et s’ils ne se corrigent pas, ils se précipitent par leur désobéissance dans les flammes éternelles, avec les démons dont ils ont reconnu le pouvoir.

4. Ceux, au contraire, qui observent la loi de mon Fils bien-aimé se réjouissent dans leur obéissance, et goûtent d’une manière ineffable mon éternelle Vision, avec l’agneau sans tache qui a fait, gardé et donné la loi. En l’accomplissant pendant la vie présente, ils ont trouvé la paix, et dans la vie bienheureuse ils reçoivent et goûtent une paix plus parfaite encore, parce que là se trouvent une paix sans orage, un bien sans mélange, une confiance sans crainte, des richesses infinies sans défaut, une satiété sans dégoût, une faim sans peine, une lumière sans ténèbres, un bonheur suprême, infini, sans bornes et sans limites, un bonheur que partagent tous les bienheureux.

5. Qui a pu donner à l’homme tant de joie? Le sang de l’Agneau, dont la vertu a dépouillé de la rouille la clef de l’obéissance, avec laquelle vous pouvez ouvrir la porte du ciel. Oui, c’est l’obéissance qui l’a ouverte par la vertu de ce Sang.

6. O malheureux insensés! ne différez donc plus de sortir de la boue de la corruption et du péché. Il semble que vous vous plaisez à vous vautrer dans les ordures de la chair comme le pourceau dans les immondices et la fange. Laissez donc les injustices, la haine, l’homicide, la vengeance, les injures, les murmures, les jugements téméraires, la cruauté envers le prochain, le vol, le mensonge, la trahison et les jouissances déréglées de la fortune; abattez les cornes de l’orgueil. Si vous le faites, vous éteindrez la haine que nourrit votre cœur contre celui qui vous a fait injure.

7. Comparez donc les injures que vous me faites et que vous faites au prochain avec celles qui vous sont faites, et vous verrez que vous n’avez aucun droit de vous plaindre. Quand vous êtes l’ennemi de votre prochain, vous me faites injure, parce que vous méprisez et transgressez mon commandement. Vous offensez aussi votre prochain en vous dépouillant des sentiments de charité à son égard.

8. Il vous est ordonné de m’aimer par dessus toutes choses et d’aimer le prochain comme vous-mêmes; il n’y a pas de commentaire qui ajoute: A moins qu’il ne vous fasse injure. Il a été dit au contraire par ma Vérité, que ce qu’elle a observé parfaitement, vous devez l’observer parfaitement vous-mêmes. Si vous ne l’observez pas, vous faites tort à votre âme en la privant de la grâce.

9. Prenez donc, oui, prenez la clef de l’obéissance à la lumière de la foi. Ne marchez pas dans l’aveuglement et la tiédeur, mais maintenez l’obéissance dans votre cœur avec l’ardeur de la charité, afin qu’un jour, avec les observateurs de la loi, vous goûtiez l’éternelle félicité.